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27/01/2016

La vieillesse est rentable.

Comme beaucoup d’entre vous, certainement, je reçois environ dix fois par semaine un mail m’incitant à « investir » dans les EHPAD. Késako ?.... Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes. Outre que les proposition d’investissement me tapent sur le système, en tant qu’elles traduisent l’obsession maladive de notre époque pour l’argent comme but et non comme moyen, ces mails me donnent un peu la rage. Tout simplement parce qu’ils démontrent assez clairement que les EHPAD sont « rentables ». Alors, certes, rentables au sens capitaliste du terme. C’est à dire à condition de ne pas pourvoir tous les postes de travail, de sous-payer un personnel peu qualifié, de recevoir les personnes âgées dans des locaux indigents, de ne pas s’occuper d’eux, de les maltraiter éventuellement, de ne pas trop soigner la restauration, mais rentable. On vous promet du 6%.... Là, vraiment, on touche le fond. Faire du fric sur la vieillesse, sur la détresse d’un troisième âge abandonné à lui-même, c’est carrément honteux, vous ne trouvez pas ? Je sais bien. C’est pas pire que le reste, la maladie, la mort, toutes ces gaudrioles, sur lesquelles on fait déjà des tas d’or pour les banques. Je sais. Mais nous proposer de faire du fric sur la vieillesse, à quoi nous sommes tous promis, là, je trouve ça odieux. Que reste-t-il de notre État ?

 

01/01/2016

Le retour de l’apprentissage : une nouvelle faillite de la République

Parmi les platitudes royales de notre grand Benet 1er au cours de son discours de vœux aux Français, une très mauvaise nouvelle se dissimule, en sus de l’odieuse justification de l’état d’urgence et de la dénaturalisation à la carte, je veux parler du retour massif de l’apprentissage. Cette nouvelle, qui fait manifestement consensus dans notre pays, n’est, hélas, pas autre chose que l’annonce d’une nouvelle victoire écrasante du patronat français. Ce retour, c’est aussi celui de la fin de l’école pour tous jusqu’à seize ans, mesure que les progressistes avaient eu toutes les peines du monde à imposer en 1959. La généralisation de l’apprentissage, c’est une régression qui nous ramène rien moins que 56 ans en arrière. Pour un nombre non négligeable de jeune gens, l’école se terminera bientôt à quatorze voire treize ans. Où est le problème, me direz-vous ? Le principal n’est-il pas que chacun trouve un emploi ? Tout dépend de quel côté on se place. Pour tous les jeunes qui sont aujourd’hui promis, après une scolarité souvent chaotique, à un avenir sombre entre chômage et galère, la promesse d’une « employabilité » ( ce mot me crispe les nerfs..) meilleure peut sembler un avantage. Sembler seulement. Car, en réalité, il ne s’agit que de livrer au patronat une main d’œuvre « corvéable à merci » comme on le disait autrefois. Pourquoi corvéable ? Tout simplement parce qu’un peuple instruit est beaucoup plus « rétif » qu’un peuple sans culture. Quel était, en effet, le propos de la prolongation de la scolarité jusqu’à seize ans ? Il s’agissait tout simplement d’assurer à chaque jeune un niveau de culture générale minimal, nécessaire à l’exercice de sa citoyenneté. En maintenant le plus longtemps possible, justement, un enseignement général. Cette obligation, le patronat qui sait bien, comme Goebbels, que le « propos n’est pas de convaincre le peuple que nos idées sont les meilleures mais de ne mettre à la leur disposition qu’un vocabulaire juste suffisant pour qu’ils ne puissent en exprimer d’autres ».... , le patronat, lui, ne l’a jamais acceptée. Plus les ouvriers sont idiots, plus il est facile de les exploiter. Presque soixante ans plus tard, donc, sa victoire est écrasante. Demain, la masse inculte qu’ils appellent de leurs vœux depuis plus d’un demi-siècle sera de nouveau à leur disposition. Et, cela, cette atroce nouvelle, nous la devrons donc à un gouvernement « socialiste » dirigé par un « toréro » qui a quelques traits physiques communs avec l’idéologue nazi, d’ailleurs, et sous le règne d’un roi « socialiste », notre cher Benet 1er. Les socialistes français ne méritent plus notre respect. Leur honneur est dans le caniveau.