05/04/2017
Capitalisme, phénix et cendres
Ma mémoire, qui est peut-être déjà chancelante ( t’as qu’à croire ..), me rappelle une phrase, un slogan, des années 70... Cette phrase c’est à peu près : le capitalisme porte en lui la cause de sa perte, le profit immédiat. On y croyait. On se la répétait. Ça allait tomber tout seul. On aurait notre grand soir. Manque de bol, le capitalisme, c’est un Phénix, toujours capable de renaître de ses cendres. Pourtant, ces temps-ci, on jurerait qu’il est à bout, qu’il n’ira pas beaucoup plus loin. Trump, l’élection française, le brexit sont autant de signes de craquement. Mais je rassure les actionnaires, grands patrons et autres traders, il va survivre. Pour deux raisons simples. D’abord parce que le capitalisme se dit lui-même non moral, voire immoral, et que sa survie s’appuie sur ce que l’être humain a de pire, l’activation permanente de ce qu’on appelait avant « l’instinct de survie », ce qui nous rend tous capables de tout, vraiment de tout, dès qu’il s’agit de leur intérêt immédiat. Meurtre, vol, viol, mensonge, fuite, lâcheté, j’en passe. Ensuite parce que les disciples de Marx ont un peu oublié de lire Nietzsche, réputé pour eux d’extrême droite. Or, s’ils l’avaient lu, ils sauraient que l’être humain est capable de tout et qu’un régime politique s’appuyant sur ce constat est, pas essence, immortel. L’une des preuves les plus patentes de cette affirmation, c’est que le capital est d’accord pour travailler avec la Le Pen, comme il le fut avec Hitler. J’en suis navré mais ça ne va pas tomber et, comme nous allons être quasi obligés de voter pour Macron pour éviter Le Pen, nous aurons le déshonneur et la guerre, comme aurait dit Churchill, et Macron va vous faire avaler la pilule du renouveau du capitalisme, pilule indigeste que vous avalerez dans la joie de la victoire. Du coup, vous accepterez, sans douleur, la fin de la sécurité sociale, de l’allocation chômage, des dépenses de santé, le renflouement des banques par vos impôts et les profits indécents des grandes entreprises. Quand je vous dis immortel.
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