Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/04/2019

Religion .. Le retour

Lors de sa création, la cathédrale ND de Paris a remplacé une autre Cathédrale (Saint Etienne) qui, elle-même remplaçait un temple dédié à Jupiter (Tiens ! …). IL est à noter, au passage, que, par force, rien ne reste de ces monuments qui, s'ils avaient survécu, feraient partie, aujourd'hui, de notre patrimoine, au même titre que ND et seraient, à n'en pas douter, tout aussi précieux. La raison de la construction de ND était politique : installer au centre de Paris un monument religieux qui marquerait la suprématie du pouvoir royal par l'intermédiaire de la puissante Eglise de France. Le sabre et le goupillon comme le dira, plus tard, Clémenceau. La main-mise de l’Église sur ND durera jusqu'en 1905, date à laquelle la loi sur la séparation des églises et de l'état établira la propriété de l'état sur les monuments religieux. De puis cette date, donc, ND est la propriété de l'état français et, donc, appartient à chacun d'entre nous, quelles que soient nos convictions et, par conséquent, n'appartient pas plus aux catholiques qu'aux autres, catholiques qui, par ailleurs, si l'on en croit les statistiques, sont ultra minoritaires en France en 2019, sept pour cent de la population se déclarant pratiquants. Il m'étonne donc un tantinet de voir la place qu'occupent les religieux dans les média depuis l'incendie de la toiture du monument. Si la cathédrale nous appartient à tous, fait partie de notre patrimoine, chacun d'entre nous a sa propre vision de ce que représente ce monument. Et cette représentation est loin d'être celle des catholiques. Pour beaucoup d'entre nous, c'est avant tout ce que le livre de Victor Hugo nous en a légué, avec ce qui l'entourait, la cour des miracles, le roi d'argot, Esmeralda, mais aussi, surtout, dirais-je, sa relation au peuple, par la place de grève ou Montfaucon, par exemple. Une vision que l'on pourrait qualifier de « gauche », de l'imaginaire de gauche et, ce, au moins autant qu'elle pourrait être un symbole religieux, plutôt marqué à droite. La reconstruction de ND n'est pas, ne peut pas être l'affaire des religieux. Ce qu'on voit poindre, en vérité, c'est un retour du sabre et du goupillon. Macron a besoin de la religion pour régner. Il l'a d'ailleurs affirmé, je cite : « il nous faut une religion ». Alors je voudrais dire à Macron et à tous les culs bénis une simple chose : rendez-nous notre cathédrale. Et à bas la calotte !

25/04/2018

Sémantique macronienne I

Comprendre la sémantique Macron :

 

Si il vous dit : « Si les choses continuent ainsi, on enseignera bientôt le Coran à l'école »

 

Si il vous dit : « Les femmes voilées envahissent l'espace public »

 

Si il vous dit : « Il est évident que la France a des racines chrétiennes »

 

et que, vous, indigné, vous répondez : « vous avez un problème avec les musulmans ? »

 

Alors Macron vous répondra : « je n'ai jamais dit le mot musulman … »

 

 

Si il vous dit : « Les extrêmes sont méprisables »

 

Si il vous dit : « La gauche dogmatique est archaïque»

 

Si il vous dit : « L'idée de taxer les riches est une idée du dix neuvième siècle»

 

et que, vous, révolté, vous répondez : « vous avez un problème avec les rouges ? »

 

Alors Macron vous répondra : « je n'ai jamais dit le mot communiste … »

Sémantique macronienne II

Macron a récemment prononcé trois phrases :

 

1) Nous sommes dans un Etat d’ordre : je n'avais pas remarqué que la devise de la France faisait référence à l'ordre. Et quel ordre ? L'ordre naturel cher aux économistes libéraux et aux tenants de la loi du plus fort ? Le concept ici évoqué serait celui de l'ordre républicain. Pour notre monarque actuel, donc, la loi de la majorité. Or, la majorité, aujourd'hui, compte tenu de l'asservissement total des ministres et des députés REM, c'est un seul homme, Macron. L’État, c'est moi. Donc, ce que veut notre président, c'est SON ordre. Et quel semble-t-il être ? Beaucoup d'observateurs parlent, et de plus en plus, d'une gouvernance autoritaire. Un président autoritaire qui parle d'ordre, ça vous rappelle quoi ?

 

2) Je ne suis pas le président des riches. Les riches n'ont pas besoin de moi, ils se débrouillent tout seuls : la première question qu'on pourrait lui poser, c'est de savoir pourquoi, s'ils se débrouillent si bien tout seuls, il les aide autant ? En allégeant, par exemple leurs impôts ou en leur faisant des cadeaux type CICE. Mais il y a une autre signification derrière cette phrase qui peut paraître absurde et idiote. Avec cette phrase, Macron semble entériner cette idée assez discutée sous le terme générique de « cécession des riches ». En effet, quelques sociologues font remarquer que, depuis quelques décennies, pour la première fois dans l'histoire des sociétés humaines, ce sont les riches qui se marginalisent, volontairement, pour s'enfermer dans des espaces où ils sont ensemble. En refusant, par exemple, de payer leurs impôts et, plus généralement, de payer pour les autres, les plus déshérités. C'est un sujet qui a été beaucoup évoqué, ces derniers temps, à propos de la volonté d'indépendance de la Catalogne, la plus riche des provinces espagnoles, dont la motivation principale serait de ne plus vouloir payer pour les provinces moins bien loties. C'était, tout le moins, un argument des adversaires des séparatistes. Mais il existe de nombreux autres exemples en Europe, à commencer par Merkel qui veut garder ses sous et refuse de payer pour la Grèce. Mais, en France même, on peut très bien constater le même phénomène, particulièrement chez les « premiers de cordée » comme dit l'autre, qui considèrent de plus en plus que leur fortune est totalement légitime et refusent, donc, de la partager, serait-ce avec ceux qui l'ont créée, leurs ouvriers. On parle volontiers de « charges » plutôt que de cotisations, qu'on refuse d'acquitter, d'ailleurs. C'est pourquoi cette phrase de notre « leader », à l'air anodin, est très significative : il est d'accord pour que les « riches » soient considérés comme « à part ».

 

3) Nous avons la preuve de l'utilisation de gaz toxiques en Syrie : là, mon camarde, tu pourrais regretter ta légèreté. Certains de tes adversaires, la Russie en particulier, réfutent totalement le fait que ces attaques auraient pu avoir lieu. Tu aurais l'air bête si jamais ils finissaient par imposer leur version. Ta réputation de personne « très intelligente » ferait « pschittt... » d'un coup. Et bien malin qui saura jamais la vérité. Car le camarade Poutine, lui, met le paquet. Il est entré dans un combat médiatique que, compte tenu des moyens qu'il développe, te laisse peu de chances sur le terrain de la communication, terrain sur lequel, pourtant, tu as fondé tout ton pouvoir … Là, c'est carrément ce qu'on nomme de sales draps. En plus, comme tu l'auras remarqué, le combat s'est étendu sur le sujet de la prétendue « totale réussite » de l'opération, puisque la nouvelle selon laquelle la plupart de tes missiles ont foiré se répand partout. De sales draps …

 

Un mot revient dans tous ses discours : inquiétude. Un élément de langage, comme ils disent, un petit refrain repris par tous les élus et les ministres REM. Nous serions inquiets. Et, eux, bien entendu, ils sont là pour nous rassurer. Macron, surtout, qui, du haut de ses 40 ans, se sent une âme de père de la nation, une formule employée par leurs partisans pour Pétain ou Staline, par exemple. Bah non, mon camarade. On est beaucoup, dans ce pays, à ne pas être foncièrement inquiets. On est révolté. Ton monde, on n'en veut pas, c'est aussi bête que ça. Mais révolté est un mot qui ne fait pas partie de ton univers mental. Toi, c'est un projet, une ligne droite et aucun doute. Se révolter est une perte de temps. Ton univers, c'est le concret, rien que le concret et aucune révolte contre ce que tu nommes le réel. On relève ses manches et on marche. Personnellement, je trouve que ce mot, que tu as choisi pour expliquer les réticences tout à fait justifiées de « ton » peuple, en dit bien plus sur toi que sur nous. Car, en matière d'inquiétude, tu t'y connais. Quiconque a vu ton regard dans les images de propagande diffusées par les médias qui te sont inféodés a pu constater dans tes yeux une énorme inquiétude sur toi-même, inquiétude que tu tentes toujours de dissiper en fanfaronnant, par exemple en entretenant le mythe d'une pensée complexe et d'une culture philosophique solide. D'ailleurs, cette inquiétude ne peut étonner personne de la part d'un homme qui se promène partout avec sa maman, serait-elle symbolique.

12/04/2018

Macron ...

Ça alors ! … Les bras m'en tombent, les mots me manquent, sidéré, abasourdi, ça me troue le cul … Voilà bien longtemps que je n'avais pas entendu un discours aussi réac …, que je n'avais pas vu un gouvernement aussi répressif, aussi ouvertement et systématiquement violent, aussi brutal, aussi intolérant à toute contestation, avec autant d'emprise sur les médias, bref, ce qu'il y a cinquante ans on dénommait facho …

 

Lorsque Mr Macron a été candidat, j'étais comme à peu près tout le monde : j'en ignorais à peu près tout. Lorsqu'il a été élu, et mal élu, puisqu'il ne l'a été que « par défaut », pour nous éviter une présidente indigne, j'ai fait comme tout le monde, j'ai attendu pour voir et appris qui il était. Ce qui ne m'a pas empêché d'avoir de solides doutes sur le personnage. En particulier sur son parcours, qu'il soit intellectuel, politique ou professionnel. Je n'ai pas été déçu. ENA, Inspecteur des finances, banque Rothschild, profil ultra libéral. Puis, politiquement parlant, MDC ( Chevènement), PS, membre du cabinet de F. Hollande, Ministre de l'économie, puis En Marche, parcours un tantinet louvoyant, peu démonstratif d'une quelconque rigueur ni d'une probité ( au sens nietzschéen) exemplaire. Il m'est rapidement apparu comme un exemple vivant d'un personnage de roman excessivement ambitieux, d'une sorte de Rastignac moderne. Mais lorsque j'ai appris que son mentor avait nom Ricoeur, là, mes doutes se sont dissipés. Je savais à qui j'avais affaire. Je n'avais pourtant pas idée de l'extrémisme du personnage. Qui, bien entendu, s'est évertué à me faire passer, moi, moi aussi, parce que je ne suis pas une personne dont on parle, pas un premier de cordée, à nous faire passer, nous autres, les républicains laïcs convaincus, pour les « vrais » extrémistes, les vilains, les pas beaux, soulignant par là sa notion très relative de la réalité. Démontrant, avant tout, que ce qui compte pour lui c'est l'image, le ressenti, la communication, comme il était prévisible, ce qu'il confirmait. Après cette étape est apparue la propagande. Très efficace, je dois reconnaître. Ce qui, pour moi, ne faisait que confirmer les doutes. L'important, ici, c'est d''expliciter la nature de ces doutes. Il tient à la mémoire. Je me suis bêtement souvenu, rien que souvenu, que le nazisme français n'avait pu éclore que grâce à l'espèce de « marais » qui existait, entre 33 et 39, au sein de la mouvance « socialiste molle » dont l'icône reste Laval, futur second de Pétain, mouvance qui est exactement l'endroit d'où vient Macron. Là, j'ai compris ce qui nous attendait. Dans le contexte mondial actuel, l'éclosion, partout, de « démocratures » qui signent probablement la fin de nos démocraties fatiguées, la France n'a pas échappé, malgré ce qu'on en a pensé après la défaite de la Le Pen, au courant dominant. Ce qui nous attend, c'est un régime que d'aucuns, de par le monde, et pas que les plus radicaux, nomment le « fascisme économique ». Le doute que j'avais après l'élection sur la possible dérive autoritaire de notre jeune président se dissipe : nous y allons tout droit. Le signes sont évidents : mépris du peuple, dédain pour un parlement godillot et, surtout, pour l'opposition, usage excessif de la force publique, réformes brutales imposées sans concertation, muselage de la presse libre, bellicisme patent envers les pays honnis par la communauté internationale, soutien aux chasseurs on y est. Or, vous l'aurez remarqué, aucune démocrature ne tient sans une religion ou, pour quelques unes, un dogme intangible, comme en Chine, par exemple. La dérive autoritariste mondiale, aux USA, en Turquie, en Hongrie, au moyen Orient, pour les plus évidentes, reposent, pour la plupart, sur la mise en avant d'une religion. Or, que vient de faire notre président ? Au mépris de la loi de 1905, qu'il se prépare d'ailleurs à modifier (par ordonnance, je suppose …), Mr Macron, dans un discours où certains voient, comme morale sous-jacente, un évident mépris des droits des LGBT ainsi qu'une remise en cause des avancées éthiques attendues sur l'avortement, la PMA et la GPA (qui ne sera pas acceptée sou son règne), vient de ramener sur le devant de la scène deux questions que l'on croyait à jamais réglées : les racines chrétiennes de la France et la pertinence de cette religion dans le débat public. Tout cela au titre d'une « modernité », d'un changement, du mouvement, quand il nous ramène plus d'un siècle en arrière. Tout comme il le fait, d'ailleurs, en même temps, pour les acquis sociaux des travailleurs de ce pays et leur niveau de vie. En Marche, certes, mais en marche arrière. Et tout cela au nom d'un dogme puissant, la théorie économique libérale, énoncée au cours des derniers siècles à partir des théories de Locke et Smith (17° et 18° siècles) et scellée, pour l'époque moderne, par les accords de Bretton Woods (1944-45). Du moderne, comme on voit. Et c'est là qu'il est donc temps de s'intéresser au jeune président. Si l'on en croit ses plus fidèles collaborateurs, Collomb, Castaner, Griveaux, Ferran, j'en oublie, le sieur ferait montre d'une intelligence remarquable et inspirerait une admiration sans limite. Autrefois, on aurait appelé cette attitude « culte de la personnalité ». Or, comme vous le savez, c'est dans les dictatures les plus dures, Corée du Nord, Russie, Turquie, Chine, Syrie, Bolivie, Cuba, qu'on trouve les pires exemples de culte de la personnalité. En résumé, donc, tyrannie peut-être mais, d'évidence, des signes inquiétants : un dogme intangible, une religion, un culte de la personnalité naissant. Mais, outre cette prédiction hasardeuse et dont j'espère qu'elle ne se réalisera pas, je voudrais surtout revenir sur l'intelligence supposée admirable de notre chef de l'état. J'ai souri, récemment, en voyant, sur un site « rebelle », Emmanuel Todd dire en souriant que Mr Macron ne serait pas « fute-fute ». Ce qui, dans l'ambiance actuelle, est totalement iconoclaste. Pourtant, il ne faisait là que confirmer un ressenti personnel et, depuis, de plus en plus répandu. Non, Mr Macron n'est pas intelligent. Pour moi, cette affirmation relève de la propagande, tout comme l'est son mythe de la « pensée complexe ». Pensée complexe, mon cul !… Le sommet de cette propagande a été atteint par un journaliste renommé quand il a publié son « Un président philosophe » en 2017. Alors là, c'est non, Brice, carrément non. Pas plus que vous, d'ailleurs, qui semblez, justement, souffrir de ne pas l'être. Ralph Emerson, philosophe états-unien, inspirateur de Thoreau, déclara, aux alentours de l'année 1837 : « il n'y a pas de philosophe américain, il n'y a que des professeurs de philosophie ». Cette formule est de plus en plus vraie. Non, Brice, Macron n'est pas philosophe. Il jouit d'une excellente mémoire, c'est manifeste, semble être assez empathique, ce qui lui permet d'adapter sans cesse son discours à son auditoire, certes, mais philosophe, il ne l'est pas le moins du monde. Ni supérieurement intelligent ni philosophe. Un journaliste disait de lui, à propos de son dernier discours, qu'il aurait une très bonne note en philo pour ce discours. Tout est dit. Mr Macron récite sa leçon mais n'en pense pas pour autant. Pour moi, il n'est rien d'autre qu'un singe savant, un perroquet doué, un pur produit de la culture élitiste dispensée dans les meilleures écoles de la République ( dont il a profité, donc ...) mais dont le savoir sera toujours théorique et très loin du réel et, pour employer un gros mot, de la vérité. Pique spéciale pour tous ceux qui croient dur comme fer qu'il n'y a aucune vérité universelle … Qu'ils lâchent le téléphone qu'ils ont en main et me racontent où il est après … Sur le sol ? Non ? La gravité, donc, ce serait vrai ?… La vérité ne peut exister dans une société qui fait ses profits sur le mensonge … Propagande ! ... Et quand bien même elle nous serait inaccessible, cela n'empêche pas la vérité d'exister. Ce que nous avons sous le nez est simple : un homme jeune, loin du réel, qui impose sans sourciller les théories apprises, sans nuances, à la lettre, loin, très loin de la manifestation d'une quelconque intelligence. Il est à noter, d'ailleurs, que son mentor, Ricoeur, s'il est souvent présenté comme un phénoménologiste, consacrera une partie importante de son œuvre à l'herméneutique ainsi qu'aux relations entre philosophie et religion. On pourrait y voir une des racines du discours devant les évêques, ce qui démontrerait, de nouveau, un suivisme documenté plutôt qu'une réflexion propre sur ces sujets. Pour finir, donc, en soulignant son mépris notoire pour le peuple, je dirais que Mr Macron n'est pas du tout l'homme qu'on nous présente. Scolairement cultivé, certes, mais ni extraordinairement intelligent, ni philosophe, ni moderne mais de droite, autoritaire et catholique. Un profil qui me rappelle celui d'un certain maréchal : travail, famille, patrie … L'avenir nous dira qui a raison.

18/10/2017

La grande cavalerie

Autrefois, on nommait « cavalerie » le système financier consistant à payer ses dettes en empruntant à un nouveau créancier pour pouvoir rembourser les créanciers précédents. De nos jours, l'époque de la novlangue, on dit « système de Ponzi ». C'est la même chose mais c'est moderne. Or, il me semble que l'économie mondiale financiarisée n'est rien d'autre qu'une « cavalerie ». Les états s'endettent pour rembourser la dette et qui paye ? Le peuple. Un seul moyen pour que la cavalerie perdure et continue d'enrichir les prêteurs, si on les en croit, c'est ce qu'ils nomment « la croissance ». Or, comme vous l'aurez remarqué, la sacro-sainte croissance, qui a, par ailleurs, une foule d'effets indésirables, comme, par exemple, l'épuisement des ressources et le changement climatique, la croissance, donc, étant soit faible soit absente, les gouvernants des pays libéraux, au sens économique, n'ont plus d'autre choix que de prendre autoritairement l'argent dans la poche des citoyens, quel que soit leur fortune, c'est à dire, principalement, celle des pauvres. Pour que le système ne s'effondre pas, il est donc obligatoire, pour les riches, de voler l'argent des pauvres, simplement pour conserver leur fortune acquise sur une escroquerie du genre cavalerie. Or, je crains que rien n'y fera. La crise finale est inéluctable, simplement parce qu'il fut de plus en plus d'argent pour payer les dettes. Les gouvernements finiront donc, un jour ou l'autre, dans une banqueroute du style Madoff.

17/10/2017

Lynchons !... Mais ...

Beaucoup de nos actualités nous ramènent à la question du pouvoir, sous toutes ses formes. Le pouvoir des hommes sur les femmes, Weinstein, bien sûr, le pouvoir de l'argent, Weinstein encore, mais également Trump, le pouvoir politique d'un président mal élu, le pouvoir d'un roi, en Espagne, celui d'un petit chef dans l'entreprise, et toutes les combinaisons entre ces formes diverses. Mais cette actualité jette aussi la lumière sur la fascination que semblent ressentir beaucoup de nos contemporains pour le pouvoir. Un exemple : le premier de cordée de Macron. « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » disait La Boétie. Cette fascination n'est pas, à mon sens, extérieure au problèmes posés par les abus de pouvoir que nous constatons, de manière aigüe, ces temps-ci. Elle en est une part importante. Pourquoi, en effet, un petit chef peut-il imposer ses désirs, même les plus inavouables, à un subordonné ? Le respect de la hiérarchie, me direz-vous. Certes. Mais sur quoi est-elle basée ? Deux choses : une certaine fascination, indéniable, pour le pouvoir, mais, également, un désir d'accéder à ce pouvoir, voire à une autre forme de pouvoir. Pour le cas des actrices violées, par exemple, on entend très souvent cette phrase : « je ne pouvais rien faire, je pensais à ma carrière... ». Qu'est-ce qu'une carrière ? Une forme de pouvoir. Pour ce qui me concerne, je n'ai jamais respecté aucun pouvoir. De manière maladive, même, et, parfois, jusqu'à me détruire, du moins détruire mes chances d'en être quelque jour. Et, comme par hasard, je n'ai jamais harcelé personne. Jamais. Au point, même, par exemple, de n'avoir jamais « dragué » aucune fille. Les femmes avec qui j'ai pu être amené à travailler ont toutes le même avis : lui, c'est notre copine. Je pense, pour finir, que condamner les agresseurs ne sera jamais suffisant tant que, dans un coin de notre tête, nous respecterons le pouvoir de certains humains sur d'autres, ou, au pire, nous l'appellerons de nos voeux dans le but d'un jour en tirer profit nous-mêmes. Reste qu'en attendant le grand soir, traîner dans la boue ce que nous avons admiré ( les trois L …), si cela peut, sans aucun doute, avoir quelques vertus, reste une très vieille antienne … Lynchons les porcs, donc … A condition, peut-être, de réfléchir à la raison pour laquelle ils ont acquis cette position dominante. Comme le titrait il y a peu un hebdomadaire : ne victimisons pas les femmes, éduquons les garçons... Et souvenons-nous que ce sont souvent des mères, en général très impliquées dans l'éducation des enfants, qui sont harcelées...

 

Culpa-çons.jpg

28/09/2017

Catalogne

Ce qui se passe en Catalogne est à mon sens bien plus compliqué qu’on voudrait nous le faire croire. La revendication d’autonomie de cette région d’Espagne peut, en effet, au premier abord, paraître tout à fait légitime eu égard à la spécificité culturelle de cette province. Comme le sont, à mon sens, les revendications bretonnes ou basque. Le projet d’une Europe des régions ne m’a jamais paru absurde. Sauf que, dans le cas présent, il semblerait que la Catalogne, plus riche région d’Espagne, veuille acquérir son autonomie pour des raisons peu avouables : garder l’argent et ne plus partager avec les « pauvres », ne plus payer pour les « gueux » et, par là, donc, remettre en cause la solidarité entre personnes habitant un même pays. Plus abruptement : un refus de faire société. Rien de reluisant, donc. Plutôt un désir de faire de la Catalogne un ghetto pour riches. A l’appui de ce point de vue, il n’est qu’à regarder la réaction mitigée de Ada Colau, Maire de Barcelone élue avec le soutien de Podemos et du mouvement Podemos lui-même. Pourquoi cette fraîcheur ? Tout simplement parce que cette revendication est, pour beaucoup de Catalans, un refus de la solidarité, vertu cardinale pour Podemos. Mais, pour autant, on ne peut analyser le tapage qui entoure la menace, pour l’état espagnol, qui entoure l’éventuelle tenue d’un référendum sans prendre en compte la réaction plus qu’autoritaire du pouvoir central espagnol. Et cette réaction, on ne peut en parler sans en référer à l’histoire et à la dictature franquiste. Pour cela, il faut se souvenir des deux choses. D’une, que la Catalogne, fut, avec le pays basque, le lieu de la plus grande résistance à Franco. De deux, qu’une partie non négligeable du personnel politique espagnol est, encore de nos jours, très imprégné des idées fascistes qui dominaient le pays jusqu’en 1975, mort de Franco et avènement d’une nouvelle royauté. Ainsi donc, l’attitude très autoritaire de Mr Rajoy, qui se dit lui-même « de droite », réveille de très mauvais souvenirs et parvient même à attirer envers les indépendantistes une certaine sympathie, se révélant totalement contre-productive en plus de paraître suspecte. Bien malin, donc, qui peut aujourd’hui définir les motivations profondes du peuple catalan en faveur de l’indépendance. Égoïsme ou anti-fascisme ? La réponse est évidemment : un peu des deux. L’important, c’est donc de savoir où se situe le point d’équilibre entre ces deux sentiments.

05/04/2017

Capitalisme, phénix et cendres

Ma mémoire, qui est peut-être déjà chancelante ( t’as qu’à croire ..), me rappelle une phrase, un slogan, des années 70... Cette phrase c’est à peu près : le capitalisme porte en lui la cause de sa perte, le profit immédiat. On y croyait. On se la répétait. Ça allait tomber tout seul. On aurait notre grand soir. Manque de bol, le capitalisme, c’est un Phénix, toujours capable de renaître de ses cendres. Pourtant, ces temps-ci, on jurerait qu’il est à bout, qu’il n’ira pas beaucoup plus loin. Trump, l’élection française, le brexit sont autant de signes de craquement. Mais je rassure les actionnaires, grands patrons et autres traders, il va survivre. Pour deux raisons simples. D’abord parce que le capitalisme se dit lui-même non moral, voire immoral, et que sa survie s’appuie sur ce que l’être humain a de pire, l’activation permanente de ce qu’on appelait avant « l’instinct de survie », ce qui nous rend tous capables de tout, vraiment de tout, dès qu’il s’agit de leur intérêt immédiat. Meurtre, vol, viol, mensonge, fuite, lâcheté, j’en passe. Ensuite parce que les disciples de Marx ont un peu oublié de lire Nietzsche, réputé pour eux d’extrême droite. Or, s’ils l’avaient lu, ils sauraient que l’être humain est capable de tout et qu’un régime politique s’appuyant sur ce constat est, pas essence, immortel. L’une des preuves les plus patentes de cette affirmation, c’est que le capital est d’accord pour travailler avec la Le Pen, comme il le fut avec Hitler. J’en suis navré mais ça ne va pas tomber et, comme nous allons être quasi obligés de voter pour Macron pour éviter Le Pen, nous aurons le déshonneur et la guerre, comme aurait dit Churchill, et Macron va vous faire avaler la pilule du renouveau du capitalisme, pilule indigeste que vous avalerez dans la joie de la victoire. Du coup, vous accepterez, sans douleur, la fin de la sécurité sociale, de l’allocation chômage, des dépenses de santé, le renflouement des banques par vos impôts et les profits indécents des grandes entreprises. Quand je vous dis immortel.

06/03/2017

Droite ? Quelle droite ? Gauche ? Quelle gauche ?

 

Au secours ! … Y aurait-il ici une truie qui y reconnaîtrait ses petits ? C’est quoi cette élection ? Qu’est-ce qui se passe ? Vous comprenez tout ? Bon, côté gauche, il me semble entrevoir qu’on serait sur la queue du congrès de Tours. 1920 quand même. La question de la gauche de gauche contre la gauche molle du genou ne semble toujours pas réglée. D’ailleurs, avec Valls, il m’avait semblé voir des résurgences de la SFIO. Vous me direz, dès sa création, en 1878, la SFIO était le siège de nombreux tiraillements entre gauche modérée, Jaurès, et gauche radicale, Guesde ou Lafarge, plutôt marxistes … Vous me direz que, dès 1789, déjà, il y avait la Gironde et la Montagne. Bref, une vieille histoire, aussi vieille que la gauche, qui ne trouvera encore pas son épilogue au cours de cette séquence puisque l’un et l’autre camp vont perdre cette élection. A droite, là, je reconnais, c’est plus effarant. Faire l’histoire des tiraillements à droite est rendu délicat par le fait que, si la gauche n’existe que depuis Les Lumières, la droite, elle, est aussi vieille que les humains. On parle donc, en général, des plus récents. Fillon-Sarkozy, Balladur-Chirac, Giscard-Chirac, Chaban Delmas- Giscard, Pompidou-Giscard, De Gaulle-Lecanuet … En vérité, ce qu’on voit aujourd’hui est une très ancienne guerre entre droite bonapartiste et droite libérale qui, avant Napoléon, portait un autre nom, évidemment, royaliste et libérale, par exemple, mais c’est aussi, surtout, peut-être, une basse querelle de personnes pleines de rancoeur et de ressentiment et prêtes à tout sacrifier, y compris vous et moi, pour étancher leur soif de pouvoir ... Le baroud de Fillon au Trocadéro me fait penser à ce qu’on avait appelé la révolution boulangiste. Totalement effarant. Le plus remarquable, à 50 jours de l’élection, c’est à quel point tout vole en éclats. La question que j’entends le plus souvent, ces temps-ci, est : mais pour qui on va voter ? C’est une question qui n’a rien de comique. Parce que ce qu’on devine, derrière ce bazar, c’est que la mise pourrait bien être remportée par le parti du pire si l’abstention s’impose, de manière totalement compréhensible, je dois l’admettre. C’est pourquoi, à mon avis, il va pourtant falloir aller voter. Pour qui que ce soit sauf le pire. Et ça fait encore une fois très mal au cul. J’en ai marre d’avoir mal au cul, comme vous, et suis conscient que ça ne pourra pas durer. Je finirai par les envoyer paître. Et, ce jour-là, je ne serai sûrement pas le seul. Ce jour-là, le fascisme sera démocratiquement élu en France.

 

09/01/2017

Suis-je ou non un bon Charlie ?

Charlie 1276... Deux ans exactement après le drame. Et une constatation évidente : Charlie est en colère. Il n’est pas content de nous. Pire : il nous en veut. C’est une constatation évidente lorsqu’on lit l’article de Fabrice Nicolino, pages 3, 4 et 5. C’est rare quand Charlie s’étend autant. Je vais vous donner mon sentiment : Charlie a raison. De quoi est-il question ? Il nous reproche de ne pas avoir tiré la leçon de l’addition très lourde qu’il a payée au nom de la liberté d’expression. Et il a raison. Le bonne conscience bourgeoise nous a imposé de porter pendant deux ans un badge « Je suis Charlie » et, surtout, à en oublier toutes les conséquences, parmi lesquelles figurait la bonne pensance. Nous nous sommes satisfaits de notre propre satisfaction face à nos miroirs qui, pourtant, dit-on, ne pardonnent rien. A nous, ils pardonnent tout. Ils nous ont apprivoisés. Fabrice nous reproche, avec raison, de ressembler à ceux que nous vouons aux gémonies. Nous serions, nous autres, gens de gauche, sensibles au dogme de la vérité révélée, un concept qui nous rangerait sans discussion dans le clan de ceux que nous abhorrons, condamnons, emprisonnons, tuons. Fabrice, très très très énervé, nous renvoie le compliment. Et nous ? Comment avons-nous pu, selon les circonstances, selon les individus, porter aux nues et tour à tour Lénine, Staline, Mao, Castro, Guevara, j’en passe et pas de meilleurs... La raison avancée serait un antiaméricanisme primaire. Et, là encore, je suis d’accord pour un silence coupable. Mais je voudrais te faire remarquer, Fabrice, que, toi-même, en révélant les compromissions, les arrangements, les trahisons, de « la Gauche », tu ne fais que révéler... Tu t’appuies, une nouvelle fois, sur une vérité absolue, tu suggères que Soljenitsin, Serge, valent mieux que tous les autres, tu es encore dans la société d’avant que celle que tu appelles désespérément de tes voeux. Et seul le désespoir est beau … Tu as raison, Fabrice... Tu as des raisons... Ce n’est pas pour autant que tu as ouvert la porte de l’avenir.... Une seule question me vient après le choc que tu as provoqué en moi : le communisme peut-il être considéré comme un avatar de la religion qui a dominé le monde pendant plus de vingt siècle ? En clair : la seule chose à opposer à l'idéologie de le vérité révélée est-elle une autre vérité révélée ? ....

 

07/09/2016

Islamogauchisme ...

Islamogauchisme … Ben v’là aut’ chose … Le mot apparaît dans les années 2000, peut-être sous la plume de Taguieff. A l’époque, il semble s’agir de stigmatiser les militants pro-palestiniens jugés extrémistes, tous ceux qui soutiennent la cause palestinienne sans nuances, même lorsque les moyens d’action des Palestiniens sont violents, voire terroristes, un peu dans la lignée de Jean Genet, si vous voyez, qui prônait joyeusement l’éradication d’Israël. Plus anarchiste, en vérité, que gauchiste. Le terme revient ces temps-ci, à la suite, bien entendu, des attentats sur le sol français et la remise en cause de la tolérance vis à vis des musulmans de France, musulmans qui sont sommés de s’expliquer sur les dérives d’un nombre plus ou moins important de leurs congénères. Je me garderai bien de prendre parti sur le nombre exact. Suivant que je choisirai entre plus ou moins, je vais être classé dans les islamogauchistes, version moins, ou non, version plus. Le responsable du retour du qualificatif dans les colonnes de la presse française en 2016 a un nom : Bruckner. Mais qu’est-ce donc que l’islamogauchisme ? Beaucoup de commentateurs soulignent l’absolue vacuité du concept. Un mot valise, dit-on, où chacun fourre ses propres phantasmes. Mais quels ? En vérité, il semble que tout tourne autour du concept de laxisme, d’excuse, si vous préférez, en ce qui concerne le sort réservé aux musulmans sur le sol français. Bruckner emploie le terme dans son essai intitulé : la Tyrannie de la pénitence (Grasset, 2006). Il y fustige la gauche « laxiste » qui trouverait toujours des « excuses », sociologiques en général, aux dérives des groupe communautaristes. Loin de moi l’idée de me cacher derrière mon petit doigt. J’ai connu et je connais encore des « rouges bruns », certains sont des fanatiques de la cause palestinienne, je connais des gens de « gauche », en général des « chrétiens de gauche » qui sont toujours prompts à pardonner, à trouver des excuses à tous les errements mais il me semble totalement excessif, voire malhonnête, de généraliser le propos. Il y a un paradoxe dans la formule « islamogauchiste » : les gauchistes, en général, sont des fanatiques de l’athéisme, quand ils ne sont pas tout simplement partisans de l’interdiction des églises et autres temples et favorables à l’élimination des prêtres. Les accuser d’être les « idiots utiles » de l’Islam ne colle pas. Les musulmans, pour un gauchiste, ce sont des cons aveugles et manipulés, tout comme le sont les juifs, les protestants, les bouddhistes, les chrétiens et autres témoins de Jéhovah … Dieu est mort, nom de dieu ! … Et à bas la calotte … Les gauchistes, par contre, ont un sens aigu de l’injustice. Et quand une communauté est opprimée, il faut reconnaître qu’ils n’ont pas vraiment le réflexe de contrôler les CV … La haine de la police et de l’ordre, c’est un truc qui ne se négocie pas. Il peut donc advenir qu’un gauchiste soutienne une minorité sans être trop regardant sur ses idéaux. Parce que ce qui compte, pour lui, c’est l’oppression … Mais ce n’est pas la généralité du genre pour autant et généraliser est encore une fois abusif. Ce qui est amusant, en vérité, c’est de constater sur qui tombe l’anathème au final. Alain Gresh (du Monde diplomatique), Annick Coupé (de l’union syndicale Solidaires), Michel Tubiana (de la Ligue des droits de l’homme), Edwy Plenel, Clémentine Autain, José Bové … Reconnaissons que, comme gauchistes, on fait beaucoup mieux. Et qu’est-ce qui leur vaut ce qualificatif ? Le burkini, évidemment. Deux lectures opposées des ancestrales valeurs françaises. Pour les uns, c’est liberté avant tout, pour les autres, c’est ordre républicain, version poigne. Je dois à la vérité d’admettre que suis un peu circonspect. Un peu comme s’il me manquait une hypothèse, si vous voyez. Bon, là, je suis coincé, je ne vais pas pouvoir échapper à la classification dans le clan des islamogauchistes. Notez que je m’en bats l’oeil. Car, bien qu’étant athée militant, agnostique et anticalottard fervent, bien que n’ayant aucun respect pour aucune religion, aucune, bien qu’ayant, même, une tendance profonde à les conchier, sans pour autant n’être ni antisémite, ni islamophobe, ni antichrétien, ni xénophobe ni rien d’autre du genre, j’ai un peu de mal à franchir le pas qui mènerait à l’interdiction ou à me mêler de ce que les gens font de leur corps, ni dans un sens, ni dans l’autre. Et ça, je sais que ça ne va pas plaire aux adeptes de l’anathème qui, eux, pensent comme Karr : je suis contre la peine de mort mais pour que les assassins commencent. En gros, qu’ils enlèvent tous leurs signes religieux et nous leur foutrons la paix. Chiche ! … Je dis chiche !… Allez, on enlève tout. Les croix, les déguisements, y compris pour le pape et les monseigneurs, les kippas et autres schtreimels, les saris orange, dont celui du Dalaï Lama ou de Ricard, tout.. Et vive la laïcité autoritaire. Non ?... Ah ! Liberté, alors ? Non plus ?... J’y perds mon latin. Je comprendrais mieux si j’avais la raison profonde de l’utilisation du qualificatif. Et, en fait, comme vous vous doutez, je l’ai. Car tout ça commence avec les droits des palestiniens et la sécurité d’Israël. Pour preuve, il faut savoir que Finkielkraut a prononcé le mot islamogauchiste au mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem, en 2010. Or, il semble avéré que le terme émane, en France, de ce qu’on nomme les néo-conservateurs, parmi lesquels Brukner et Finkielkraut ont une place de choix. Tout cela ne serait donc rien d’autre que la traduction, sur le territoire français, de la dérive extrême-droitière du gouvernement israélien. Cocasse, lorsqu’on sait que les mêmes ne cessent d’accuser les musulmans d’importer dans nos quartiers le « conflit » israélo-palestinien. Mais il y a un autre moteur à cette haine. Son nom est 1968. Toute la bande cultive avec délice la nostalgie du « c’était mieux avant 68 », slogan d’ailleurs repris par Sarkozy pendant sa campagne et sa présidence. Le mot islamoguachisme a donc l’avantage de réunir leurs haines viscérales contre l’Islam, les Arabes, en vérité, quoiqu’ils en disent, et contre le gauchisme, c’est à dire 68. Ça y est, je suis islamogauchiste à fond. Et bien pas du tout. Parce que les provocations des musulmans intégristes, en particulier pour ce qui concerne leurs accoutrements vestimentaires, me font vomir. Et je ne pense pas que la meilleure réponse soit de relever systématiquement chacune de ces provocs, le voile, la burka, le burkini, la barbe, les djellabas, toutes choses souvent portées en vue de provoquer des réactions qui ne font que satisfaire les intégristes. Pour gagner définitivement la bataille, du moins le croient-ils, les néoconss nous font donc le coup de la calomnie. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose …. Il n’y a plus d’islamogauchistes en France que de beurre en broche. Il y a des gauchistes, tendance libertaire prononcée, j’en sais quelque chose, et des islamistes intégristes. Il y a aussi, beaucoup plus nombreux, des gens « de gauche » et des musulmans. Le mot islamogauchisme me semble donc vide de sens, creux, inutile et haineux. Mais ce qu’il cache, par contre, me semble de la plus haute importance. J’espère que vous aurez compris, dans ce texte, de quoi il retourne. Je n’en dirai pas plus pour ne pas tomber sous le coup d’une autre accusation en forme d’anathème qui le sous-tend d’évidence.

 

06/07/2016

Rocard

Rocard. Belle unanimité bêlante … Micheeeeeel ! … Moi, l’unanimité, je lui trouve toujours un air suspect … Présentement, je trouve même qu’elle vire à la propagande. Pour les dirigeants actuels, évidemment, chacun s’empressant de rappeler sa filiation avec le grand homme, mais également pour la « loi travail » qui, comme vous savez, est une loi typiquement rocardienne, particulièrement son article 2, nous disent-ils, allant jusqu’à affirmer que les accords d’entreprise seraient une sorte d’autogestion. Oubliant au passage qu’autogestion signifie absence de patron. Ce qui en fait une comparaison paradoxale. Aucun employé n’est libre de ses choix lorsque son entreprise est dirigée par un patron. Ce rapport inégalitaire impose la soumission. Parler d’autogestion est parfaitement ridicule dans ce contexte. Mais la mort du héros tombe à pic. Et peu importe si l’on se permet de faire parler un mort, au passage. Il est très étrange de réécouter les déclarations de Rocard à l’assemblée, lorsqu’il était premier ministre et que sa loi sur la CSG était refusée par une partie de la gauche. Trois mots : conservatisme, immobilisme, passéisme. Les mêmes, exactement, que Valls aujourd’hui. Pas de hasard. Notre petit torero se dit héritier du grand homme. Et je pense que c’est totalement vrai. Pour moi, Rocard est et restera l’homme de Charléty. Le 27 mai 1968, en plein mouvement plus ou moins révolutionnaire, Rocard organise un rassemblement anti-marxiste. Car, cet homme se définit exclusivement par deux qualificatifs : chrétien et anti-marxiste, au sens large, anti tout ce qui est de près ou de loin relié au communisme. Inutile, je pense, de revenir sur la guerre qui oppose, depuis le 19° siècle marxisme et religion, les deux pensées étant considérées comme deux dogmes incompatibles. Chrétien et anti-marxiste sont deux mots qui qualifient aussi parfaitement Mr Valls. d’où les charges incessantes et quasi diffamatoires sur la CGT et la tentative de marginalisation de tout ce qui se trouve sur la gauche du PS. Ainsi, l’œuvre de Mitterrand, qui était d’effacer le parti communiste du paysage en signant une alliance, contre l’avis de Rocard qui ne voulait pas en entendre parler, est aujourd’hui reprise par Valls qui tente le coup de grâce. Je ne lui souhaite pas de réussir. La mort de Rocard tombe au bon moment dans ce plan d’ensemble. Pour ce qui me concerne, j’aurais préféré que ses idées meurent avec lui.

 

 

03/06/2016

Olé ! ...

Le petit torero qui nous sert de premier ministre, qui, de ses origines même pas espagnoles n’a retenu que le pire, les « corones », les poils et le chiffon rouge, que, depuis longtemps, les humoristes nomment « Monsieur Olé ! », qui a choisi, comme premier déplacement après avoir été nommé premier ministre, de se rendre dans une manade pour y marquer des taureaux de combat au fer rouge, prélude à son attitude face aux salariés, ce monsieur, donc, voudrait nous faire croire qu’il est un héritier de la République espagnole de 1936. Mon cul ! … De l’Espagne, comme déjà dit, il n’a retenu que le pire. Et ce fringant hidalgo, à mon sens, est bien plus franquiste qu’autre chose. D’abord en raison de son anticommunisme viscéral. Ce monsieur, dont la famille a consacré son temps, durant la révolution espagnole de 1936, à sauver des prêtres, ce monsieur voit rouge dès qu’on lui parle « des rouges ». Et, compte tenu de ses racines plus rêvées que réelles, en bon toréador, voyant la charge du taureau rouge qui fonce toutes cornes dehors, il sort sa cape et son épée, aidé par le banderillero Macron, le picador Gattaz et le matador Hollande. Ce que je voudrais rappeler à toux ces tristes sires est très simple. Le peuple ne se réjouit jamais autant du spectacle de la corrida que lorsque le taureau gagne, qu’il embroche le torero, qu’il renverse le cheval du picador et qu’il s’envoie au passage quelques banderilleros. Son sort n’est pas bien meilleur que celui de ses congénères. Il finira assassiné sauvagement, souvent indignement et en boucherie. Au moment de fermer les yeux, je vous parie que cette bête se dira, comme Nicholson dans « vol au-dessus d’un nid de coucou » : au moins, j’ai essayé. Le sommet de la dignité, la mort « debout ». Mr Valls, moi, qui n’ai jamais eu une once de méchanceté, qualité qui m’a toujours empêché d’aimer la corrida, moi, je vais vous le dire : je souhaite que vous finissiez embroché. Parce que vous vous êtes attaqué au monstre « rouge » qui, au niveau dignité, aura toujours à vous en remontrer. Vous allez l’avoir dans le cul, Manuel. Après, les « prolétaires » l’auront encore une fois dans le baba, ils rentreront dans les usines, tête basse, la bourgeoisie catholique dont vous êtes un membre éminent les humiliera mais, au moins, Manuel, ils auront été dignes : au moins, on aura essayé. Vous qui avez toute votre vie « pété dans la soie », qu’aurez-vous tenté ? Rien d’autre que la réalisation de vos rêves de puissance. Un problème avec maman, Manuel ?... Ou bien de taille ? De taille de quoi, me direz-vous … Je dirais de taille tout court, c’est le cas de le dire, ou de taille de ce qui vous sert d’épée. Vous allez l’avoir dans le baba, Manuel. Tout simplement parce que l’intelligence n’est pas dans votre camp. Qui vivra verra …

 

13/05/2016

Renaud

Le camarade Renaud n’a pas de chance … Nous écrire une chanson qui a pour titre « j’ai embrassé un flic » après les attentats de janvier 2015 et la mort de ses amis de Charlie, à la limite, ça pouvait passer. Il paraît que l’alcool détruit les neurones. Il y avait des explications à l’étrange posture. Mais, manque de bol, le disque est sorti trop tard. Entendre le chanteur un peu faisandé nous raconter ses élans étranges pour les flics, aujourd’hui, c’est devenu totalement hors sujet. Je lui conseille d’aller tenter la manip dans l’une des manifestations actuelles. Bon courage ! … Je pense qu’il va comprendre le problème quand le flic lui enverra pour seule réponse un « pschittt … » de lacrimo. Non, mon gars, aujourd’hui, embrasser un flic, c’est plus possible. Le sort vient de t’envoyer un nouveau message d’obsolescence sénile. T’avais qu’à pas écrire cette chanson. A la tienne !... Parce que là, à mon avis, tu vas y retourner. Pas le choix. Cela dit, le pire, c’est encore une fois l’exploitation par les médias. Propagande, on dit. Le pouvoir, lui, il blague pas, il boit pas, il ne loupe rien. Défendre les flics, en ce moment, mon pote, c’est carrément obscène. Ta chanson passe et repasse sur les ondes et te voilà jeté dans le vilain rôle du chien de garde décrit par Nizan et, en reprise, par Halime, rédac chef du diplo. Collaborateur involontaire d’un pouvoir quasi fascisant. Je te plains. T’avais qu’à pas écrire cette chanson, mon pote.

 

02/05/2016

Collabos modernes

Vous aurez sûrement remarqué qu’on ne parle plus ni d’ouvriers ni d’employés. On dit collaborateur. Ce mot, pour moi qui suis d’un autre âge, résonne de tous ses sous-entendus et principalement de ceux qui ont trait à la seconde guerre mondiale. Collaborateur, collabo, on disait, c’était être l’ami des nazis. Mais où seraient donc les nazis d’aujourd’hui ? Je partage une analyse avec la doxa actuelle, celle qui dit qu’on serait « en guerre ». Mais, quant à moi, ce serait plutôt contre le capitalisme, les patrons ( on dit plus ça non plus …) et les puissances d’argent. Et c’est assez amusant, en vérité, de revisiter le terme « collaborateur » à l’aune de ce point de vue. Dans ce monde où tout est « cool », où la propagande (très goebbelsienne, en vérité...) sur « le bonheur au travail » bat son plein, on sent qu’il va y avoir du sport, le jour où les gens vont se réveiller. Bien entendu, ce jour-là, on fusillera quelques CRS, on pendra quelques patrons par les pieds ( comme le fut Mussolini) et on tondra quelques collaboratrices qui se seront enrichies dans le lit des tyrans..., le « on », dans ce cas, visant tous les lâches qui auront collaboré « parce qu’ils pouvaient pas faire autrement » et y retrouveront une virginité toute neuve. Il y aura des excès, bien entendu, mais juste de quoi faire que la révolte puisse être décrite comme un bain de sang orchestré par des brutes avinées. Dans le cas où vous ne seriez pas tout à fait convaincus de la similarité entre notre époque et celle des nazis et autres tyrans communistes, je vous invite à compter, chaque jour, le nombre de morts que l’on doit au capitalisme, par pollution, au nom des affaires, par guerre, au nom des ventes d’armes, par cynisme, par exemple en laissant les enfants d’Afrique mourir de faim ou du Sida, par indifférence, en Méditerranée....

 

22/02/2016

Je suis définitivement coco....

Quelque jour, dans la vie d’un homme, l’évidence s’impose et, comme dirait le dramaturge (Rostand, Cyrano) , je plains celui pour qui elle ne s’impose pas. Mon évidence, ce jour, c’est que je suis communiste. Pas vraiment une surprise. Je suis tombé dedans quand j’étais petit. Grand-Père, côté maternel, alsacien et pacifiste, fut l’un des premiers adhérents de la CGT naissante, scission marquant, au congrès de Tours, 1920, la séparation entre « socialistes » de la Sfio et communistes. Je le fus donc d’abord par atavisme. Puis vint 1968, période d’éloignement légitime d’avec le totalitarisme, le dogmatisme et la tyrannie. Depuis, j’ai toujours été un militant politique errant, sans famille, indépendant, libertaire. Excepté dans une très courte période où j’ai pensé que l’appartenance au parti « Vert » pouvait être acceptable, la période où les « paysans » de la FNSEA, tous industriels de l’agriculture qui, aujourd’hui, osent enfin se déclarer favorables au FN, nous traitaient de « pastèques », parce que nous étions, selon eux, verts dehors et rouges dedans, surtout rouge dedans, pour ce qui me concernait, ce qui n’a pas duré, comme vous savez, et a provoqué mon exclusion. Aujourd’hui, sous le vert, aucun rouge. Pastèques ogm, pas mûres, sans absolument aucun rouge sous la croûte. Ce qui m’apparaît aujourd’hui comme évident, c’est que, si je me suis éloigné du communisme français en reniant son parti historique, j’ai pourtant toujours été coco. Je le suis comme Manouchian et ses amis de l’affiche rouge, je le suis comme les résistants de 40-45, comme l’étaient tous les communistes allemands déportés dès 1933, je le suis comme Dolorès Ibarruri, comme les républicains espagnols de 1936, comme Picasso, Machado ou Garcia Lorca, comme Aragon, Ferrat, Sartre, les familles Vaillant-Couturier ou Curie, Pasolini, les communistes italeins, dont Berlinguer, comme Angela Davis et quelques membres des Black Panthers, Jules Dassin, Che Guevara, Sankara, Allende, de Carvalho, Mandela ou Hô Chi Minh, comme peut l’être Badiou aujourd’hui. Je le suis également avec Zola, Hugo, Hemingway, Jack London, John Dos Passos, tous ceux dont on peut soupçonner qu’ils l’auraient été ou le furent en secret, je le suis comme aurait aimé l’être Robespierre, que je continue de revendiquer. Je le suis intellectuellement. Tout simplement parce que je suis favorable à la collectivisation des moyens de production, contre les privatisations, de l’économie, de la finance, des services et des biens publics, contre l’enrichissement indécent des dirigeants, je le suis parce que je considère que la Terre ainsi que toutes ses richesses, matérielles, terre, air, eau, gaz, pétrole, soleil, énergie, mer, rivières ou spirituelles, culture, livres, instruction, œuvres, sont à chacun d’entre nous, doivent être offertes à tous, sans restriction, et, en aucun cas, la propriété d’une société ou d’une personne. Ce qui est la définition basique du mot « communisme », tout en « commun ».... Je suis un coco historique et libertaire, un brin anarchiste, loin des partis, des dogmes, de la doctrine et du totalitarisme. Dans les années qui ont suivi 68, j’ai compris que l’idée, l’utopie soixante-huitarde, n’était qu’un avatar de la réflexion révolutionnaire, pensée dont la visée ultime n’était que la volonté d’éliminer le communisme, ce cancer de la pensée bourgeoise, cette idée qu’on ne peut décidément, à aucun prix, laisser croître. A aucun prix. Devrait-on pour cela financer Hitler comme dernier rempart. Parce que cette idée signifie tout bonnement la fin des privilèges. La véritable fin. L’inévitable aboutissement de la nuit du 4 Août 1789. On comprend l’acrimonie de la bourgeoisie et de la caste dominante, dès lors, contre l’idée communiste. BHL, Finkielkraut, Glucksmann, n’auront été, au final, qu’une tentative ultime et ochestrée du capital bourgeois contre l’idée communiste, une manière de maintenir les privilèges de la caste dirigeante, de tout changer pour que rien ne change. Une position qui les conduira, d’ailleurs, tous trois, à se prononcer en faveur de Sarkozy en 2012, même s’il faut reconnaître à BHL de ne l’avoir fait que du bout des lèvres et en se pinçant le nez. Le véritable débat, à ce moment de notre histoire récente, étant enfin apparu à cette occasion, la différence entre utopie et réal politique. Aujourd’hui, définitivement, avec la glorieuse liste de mes ancêtres ici cités, à quoi la droite ne peut rien, ou quasi, opposer, je vote pour l’utopie. Je vote pour le grand soir, pour les lendemains qui chantent. Raphaële Billetdoux a écrit un livre, Mes nuits sont plus belles que vos jours, mis en scène par Zulawsky, récemment décédé, qui résume ma pensée. Définitivement, mon utopie d’un monde meilleur sera à jamais plus belle que votre réalité, l’idée communiste plus belle que toutes les autres. Je suis définitivement coco.

 

 

 

01/02/2016

Hilary, Barrack, même parti mais pas le même genre.....

Une chose m’épate. Épatant, c’est un mot très 16°... J’ai choisi, aujourd’hui, de vous la faire 16° (arrondissement). C’est à propos des élections aux USA, très actuelles, comme vous savez. Le débat tendrait à démontrer que les USA sont un pays très « clivé ». D’un côté, les Républicains derrière Trump ou pire, les Démocrates derrière Hilary, à moins qu’ils ne choisissent, eux aussi, pire, c’est cce qu’en disent les médias, en la personne de Sanders. A gauche, c’est soit « on continue comme ça », soit « on change tout », à droite, c’est racisme à tous les étages. Choisissez votre degré. Certains commentaires voient dans ce virage raciste, ce retour aux années bonheur d’avant Luther King et Kennedy, les effets de « l’erreur » d’avoir élu un président … Noir !... Il faut dire que c’était inattendu. Il était temps de redresser la barre !... Sous nos yeux effarés, si l’on en croit le monde médiatique, les USA se préparent donc à élire un populiste dangereux soutenu par toutes les forces les plus conservatrices du pays, nous promettant un avenir sombre fait d’exclusion, de force brutale, de haine, de massacres, un véritable retour aux temps les plus obscurs de ce pays. Ce qui m’épate, donc, c’est que l’actuel président est noir. Et que, donc, les USA auront été capables d’élire un homme noir à leur tête. Ce qui ne sera donc pas forcément le cas pour … une femme. Ce grand pays raciste, notoirement raciste, dont la police est raciste, dont la moitié de la population est raciste aura élu un noir avant d’élire une..... femme. Femme que, d’ailleurs, il n’élira peut-être pas encore cette fois-ci. Décidément, les femmes sont bien les personnes les plus discriminées sur cette planète. Et, ce, dans l’indifférence manifeste de l’opinion des USA, pas moins, pas plus, que dans la notre.

 

27/01/2016

La vieillesse est rentable.

Comme beaucoup d’entre vous, certainement, je reçois environ dix fois par semaine un mail m’incitant à « investir » dans les EHPAD. Késako ?.... Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes. Outre que les proposition d’investissement me tapent sur le système, en tant qu’elles traduisent l’obsession maladive de notre époque pour l’argent comme but et non comme moyen, ces mails me donnent un peu la rage. Tout simplement parce qu’ils démontrent assez clairement que les EHPAD sont « rentables ». Alors, certes, rentables au sens capitaliste du terme. C’est à dire à condition de ne pas pourvoir tous les postes de travail, de sous-payer un personnel peu qualifié, de recevoir les personnes âgées dans des locaux indigents, de ne pas s’occuper d’eux, de les maltraiter éventuellement, de ne pas trop soigner la restauration, mais rentable. On vous promet du 6%.... Là, vraiment, on touche le fond. Faire du fric sur la vieillesse, sur la détresse d’un troisième âge abandonné à lui-même, c’est carrément honteux, vous ne trouvez pas ? Je sais bien. C’est pas pire que le reste, la maladie, la mort, toutes ces gaudrioles, sur lesquelles on fait déjà des tas d’or pour les banques. Je sais. Mais nous proposer de faire du fric sur la vieillesse, à quoi nous sommes tous promis, là, je trouve ça odieux. Que reste-t-il de notre État ?

 

01/01/2016

Le retour de l’apprentissage : une nouvelle faillite de la République

Parmi les platitudes royales de notre grand Benet 1er au cours de son discours de vœux aux Français, une très mauvaise nouvelle se dissimule, en sus de l’odieuse justification de l’état d’urgence et de la dénaturalisation à la carte, je veux parler du retour massif de l’apprentissage. Cette nouvelle, qui fait manifestement consensus dans notre pays, n’est, hélas, pas autre chose que l’annonce d’une nouvelle victoire écrasante du patronat français. Ce retour, c’est aussi celui de la fin de l’école pour tous jusqu’à seize ans, mesure que les progressistes avaient eu toutes les peines du monde à imposer en 1959. La généralisation de l’apprentissage, c’est une régression qui nous ramène rien moins que 56 ans en arrière. Pour un nombre non négligeable de jeune gens, l’école se terminera bientôt à quatorze voire treize ans. Où est le problème, me direz-vous ? Le principal n’est-il pas que chacun trouve un emploi ? Tout dépend de quel côté on se place. Pour tous les jeunes qui sont aujourd’hui promis, après une scolarité souvent chaotique, à un avenir sombre entre chômage et galère, la promesse d’une « employabilité » ( ce mot me crispe les nerfs..) meilleure peut sembler un avantage. Sembler seulement. Car, en réalité, il ne s’agit que de livrer au patronat une main d’œuvre « corvéable à merci » comme on le disait autrefois. Pourquoi corvéable ? Tout simplement parce qu’un peuple instruit est beaucoup plus « rétif » qu’un peuple sans culture. Quel était, en effet, le propos de la prolongation de la scolarité jusqu’à seize ans ? Il s’agissait tout simplement d’assurer à chaque jeune un niveau de culture générale minimal, nécessaire à l’exercice de sa citoyenneté. En maintenant le plus longtemps possible, justement, un enseignement général. Cette obligation, le patronat qui sait bien, comme Goebbels, que le « propos n’est pas de convaincre le peuple que nos idées sont les meilleures mais de ne mettre à la leur disposition qu’un vocabulaire juste suffisant pour qu’ils ne puissent en exprimer d’autres ».... , le patronat, lui, ne l’a jamais acceptée. Plus les ouvriers sont idiots, plus il est facile de les exploiter. Presque soixante ans plus tard, donc, sa victoire est écrasante. Demain, la masse inculte qu’ils appellent de leurs vœux depuis plus d’un demi-siècle sera de nouveau à leur disposition. Et, cela, cette atroce nouvelle, nous la devrons donc à un gouvernement « socialiste » dirigé par un « toréro » qui a quelques traits physiques communs avec l’idéologue nazi, d’ailleurs, et sous le règne d’un roi « socialiste », notre cher Benet 1er. Les socialistes français ne méritent plus notre respect. Leur honneur est dans le caniveau.

 

31/12/2015

Contre les guerres de religion, la guerre contre la religion....

A mon sens, tous les animateurs qui, au long des ondes et sur les médias, en particulier sur France-Cul et France-Inter, nous rebattent les oreilles avec des analyses plus ou moins expertes sur les religions, ces exégètes de tous poils qui me les brisent menu, tous ces esprits égarés, ont tout simplement eu de très mauvaises lectures. Selon moi, il est possible d’expliquer l’Histoire de l’humanité sans passer par la case « religion ». La religion n’est pas une culture, c’est une tradition. Une tradition qu’on tente de nous enseigner scrupuleusement, dont on nous bourre le mou, qu’on nous enfonce de force dans le crâne, et ne respecte aucunement, et à aucune époque, la liberté de choix des générations successives depuis l’aube de la pensée. Je pense néanmoins qu’une autre Histoire existe, dont on nous entretient fort peu, qui évite cet écueil, cette faillite de la pensée que constitue l’affirmation de réponses bien avant que ne naisse la question. Depuis les philosophes grecs, il est possible de suivre une évolution de la pensée qui ne passe pas par le mystique, s’y oppose ou s’en moque. Car, si s’y opposer semble souhaitable, la seule véritable attitude par rapport à ce désastre serait de l’ignorer. D’ailleurs, toujours selon moi, la France représentée par la couleur rouge de notre drapeau ne s’est pas construite contre mais tout bonnement « sans » la religion. Simplement parce que s’y opposer, entrer dans le débat, accepter l’exégèse, c’est déjà se soumettre au dogme, lui donner corps. Ce qui n’empêche pas, vous l’aurez remarqué, tout un tas de bons intellectuels, ceux que Nizan nommait « Les Chiens de Garde », de nous bassiner à longueur de temps avec ces niaiseries et les pages les plus célèbres des culs-bénis de tous poils qui crurent, au cours des siècles, faire œuvre littéraire, voire philosophique, qui se penchaient sur les méandres d’une religion qui est et ne sera jamais qu’un instrument de domination des masses incultes par les dominants. D’ailleurs, aucun, parmi nos dirigeants, ne s’affiche jamais comme athée, ce qui serait le moindre. Ils vont tous à la messe dès que le temps se couvre ou qu’un « grand homme » nous quitte. Au risque de navrer, j’affirme que NON ! La France n’est pas un pays de culture ou, plus exactement, de tradition catholique, pas plus qu’elle n’est de tradition judéo-chrétienne. Ce n’est ici qu’une vision qui nous est imposée. Par exemple dans nos écoles « d’élite » (je pense ici à Normale Sup, par exemple...).et dans nos écoles, surtout lorsqu’elles se disent « libres ». N’en déplaise, il pourrait en exister d’autres. Personnellement, je conchie totalement Platon, Saint Augustin, Pascal et tous leurs disciples, descendants, ascendants, analystes experts, tous ceux qui essaient de nous faire croire qu’ils seraient une sorte de quintessence.... Ce ne seront jamais que des toutous dociles dont je me fous comme de mon premier éjaculat....