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18/10/2017

La grande cavalerie

Autrefois, on nommait « cavalerie » le système financier consistant à payer ses dettes en empruntant à un nouveau créancier pour pouvoir rembourser les créanciers précédents. De nos jours, l'époque de la novlangue, on dit « système de Ponzi ». C'est la même chose mais c'est moderne. Or, il me semble que l'économie mondiale financiarisée n'est rien d'autre qu'une « cavalerie ». Les états s'endettent pour rembourser la dette et qui paye ? Le peuple. Un seul moyen pour que la cavalerie perdure et continue d'enrichir les prêteurs, si on les en croit, c'est ce qu'ils nomment « la croissance ». Or, comme vous l'aurez remarqué, la sacro-sainte croissance, qui a, par ailleurs, une foule d'effets indésirables, comme, par exemple, l'épuisement des ressources et le changement climatique, la croissance, donc, étant soit faible soit absente, les gouvernants des pays libéraux, au sens économique, n'ont plus d'autre choix que de prendre autoritairement l'argent dans la poche des citoyens, quel que soit leur fortune, c'est à dire, principalement, celle des pauvres. Pour que le système ne s'effondre pas, il est donc obligatoire, pour les riches, de voler l'argent des pauvres, simplement pour conserver leur fortune acquise sur une escroquerie du genre cavalerie. Or, je crains que rien n'y fera. La crise finale est inéluctable, simplement parce qu'il fut de plus en plus d'argent pour payer les dettes. Les gouvernements finiront donc, un jour ou l'autre, dans une banqueroute du style Madoff.

17/10/2017

Lynchons !... Mais ...

Beaucoup de nos actualités nous ramènent à la question du pouvoir, sous toutes ses formes. Le pouvoir des hommes sur les femmes, Weinstein, bien sûr, le pouvoir de l'argent, Weinstein encore, mais également Trump, le pouvoir politique d'un président mal élu, le pouvoir d'un roi, en Espagne, celui d'un petit chef dans l'entreprise, et toutes les combinaisons entre ces formes diverses. Mais cette actualité jette aussi la lumière sur la fascination que semblent ressentir beaucoup de nos contemporains pour le pouvoir. Un exemple : le premier de cordée de Macron. « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » disait La Boétie. Cette fascination n'est pas, à mon sens, extérieure au problèmes posés par les abus de pouvoir que nous constatons, de manière aigüe, ces temps-ci. Elle en est une part importante. Pourquoi, en effet, un petit chef peut-il imposer ses désirs, même les plus inavouables, à un subordonné ? Le respect de la hiérarchie, me direz-vous. Certes. Mais sur quoi est-elle basée ? Deux choses : une certaine fascination, indéniable, pour le pouvoir, mais, également, un désir d'accéder à ce pouvoir, voire à une autre forme de pouvoir. Pour le cas des actrices violées, par exemple, on entend très souvent cette phrase : « je ne pouvais rien faire, je pensais à ma carrière... ». Qu'est-ce qu'une carrière ? Une forme de pouvoir. Pour ce qui me concerne, je n'ai jamais respecté aucun pouvoir. De manière maladive, même, et, parfois, jusqu'à me détruire, du moins détruire mes chances d'en être quelque jour. Et, comme par hasard, je n'ai jamais harcelé personne. Jamais. Au point, même, par exemple, de n'avoir jamais « dragué » aucune fille. Les femmes avec qui j'ai pu être amené à travailler ont toutes le même avis : lui, c'est notre copine. Je pense, pour finir, que condamner les agresseurs ne sera jamais suffisant tant que, dans un coin de notre tête, nous respecterons le pouvoir de certains humains sur d'autres, ou, au pire, nous l'appellerons de nos voeux dans le but d'un jour en tirer profit nous-mêmes. Reste qu'en attendant le grand soir, traîner dans la boue ce que nous avons admiré ( les trois L …), si cela peut, sans aucun doute, avoir quelques vertus, reste une très vieille antienne … Lynchons les porcs, donc … A condition, peut-être, de réfléchir à la raison pour laquelle ils ont acquis cette position dominante. Comme le titrait il y a peu un hebdomadaire : ne victimisons pas les femmes, éduquons les garçons... Et souvenons-nous que ce sont souvent des mères, en général très impliquées dans l'éducation des enfants, qui sont harcelées...

 

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