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06/03/2017

Droite ? Quelle droite ? Gauche ? Quelle gauche ?

 

Au secours ! … Y aurait-il ici une truie qui y reconnaîtrait ses petits ? C’est quoi cette élection ? Qu’est-ce qui se passe ? Vous comprenez tout ? Bon, côté gauche, il me semble entrevoir qu’on serait sur la queue du congrès de Tours. 1920 quand même. La question de la gauche de gauche contre la gauche molle du genou ne semble toujours pas réglée. D’ailleurs, avec Valls, il m’avait semblé voir des résurgences de la SFIO. Vous me direz, dès sa création, en 1878, la SFIO était le siège de nombreux tiraillements entre gauche modérée, Jaurès, et gauche radicale, Guesde ou Lafarge, plutôt marxistes … Vous me direz que, dès 1789, déjà, il y avait la Gironde et la Montagne. Bref, une vieille histoire, aussi vieille que la gauche, qui ne trouvera encore pas son épilogue au cours de cette séquence puisque l’un et l’autre camp vont perdre cette élection. A droite, là, je reconnais, c’est plus effarant. Faire l’histoire des tiraillements à droite est rendu délicat par le fait que, si la gauche n’existe que depuis Les Lumières, la droite, elle, est aussi vieille que les humains. On parle donc, en général, des plus récents. Fillon-Sarkozy, Balladur-Chirac, Giscard-Chirac, Chaban Delmas- Giscard, Pompidou-Giscard, De Gaulle-Lecanuet … En vérité, ce qu’on voit aujourd’hui est une très ancienne guerre entre droite bonapartiste et droite libérale qui, avant Napoléon, portait un autre nom, évidemment, royaliste et libérale, par exemple, mais c’est aussi, surtout, peut-être, une basse querelle de personnes pleines de rancoeur et de ressentiment et prêtes à tout sacrifier, y compris vous et moi, pour étancher leur soif de pouvoir ... Le baroud de Fillon au Trocadéro me fait penser à ce qu’on avait appelé la révolution boulangiste. Totalement effarant. Le plus remarquable, à 50 jours de l’élection, c’est à quel point tout vole en éclats. La question que j’entends le plus souvent, ces temps-ci, est : mais pour qui on va voter ? C’est une question qui n’a rien de comique. Parce que ce qu’on devine, derrière ce bazar, c’est que la mise pourrait bien être remportée par le parti du pire si l’abstention s’impose, de manière totalement compréhensible, je dois l’admettre. C’est pourquoi, à mon avis, il va pourtant falloir aller voter. Pour qui que ce soit sauf le pire. Et ça fait encore une fois très mal au cul. J’en ai marre d’avoir mal au cul, comme vous, et suis conscient que ça ne pourra pas durer. Je finirai par les envoyer paître. Et, ce jour-là, je ne serai sûrement pas le seul. Ce jour-là, le fascisme sera démocratiquement élu en France.

 

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