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15/12/2015

Servitude volontaire

Et vous, vous ne pensez quoi, de ces élections ?... Vous avez remarqué, tout le monde est bouleversé et tout va changer.. à partir de … En attendant, on vous demande votre avis. Partout, en toute occasion, la question c’est : et vous, vous en pensez quoi ? Et ceux à qui on ne demande rien donnent également leur avis. Comme si notre avis devenait important. Je vais donc vous donner le mien, comme un ordinaire. Ce que je sais, par expérience, c’est que si l’on vous demande votre avis, ce n’est en aucun cas pour le recueillir et s’en servir pour modifier quoi que ce soit. Ce qu’on vous demande, en ce moment, en arrière-plan, c’est d’exprimer votre degré de persuasion, à quel point vous pensez qu’une réforme s’avère nécessaire et, donc, par là, le niveau de votre désir d’une nouvelle servitude volontaire. Savoir simplement si vous êtes prêts à encaisser de nouvelles réformes au nom du « changement », ce qu’on vous demande, c’est votre consentement. Et, donc, je peux vous dire ce qui va advenir. Comme, manifestement, nous en avons par-dessus la tête de l’état de notre société, ces messieurs vont vous concocter un train de mesures qui aboutiront, assez rapidement, à de nouvelles brimades sociales. Recul de l’état, privatisations, moins de sécurité sociale, moins de retraite, moins de services publics, moins de services sociaux, moins de santé, et, tout ça, ils vous le vendront au nom de la demande exprimée.... En gros, préparez-vous à vous faire baiser encore une fois. Et, le mieux, c’est qu’on vous fera croire que c’est vous qui avez demandé les réformes.... Il suffira à ces messieurs de vous rappeler votre mauvaise humeur depuis le 13/12.....

12/12/2015

Parano ou schizo ?...

Nous sommes un certain nombre à n’avoir pas oublié la formule quasi définitive et néanmoins soixante-huitarde qui définit le mieux le choix politique offert par les « élites » au « peuple » : la dictature, c’est ferme ta gueule, la démocratie, c’est cause toujours. La formule est récente. Le fond du problème est antique. Citons, pour exemple, les écrits fameux de Machiavel. Mais l’histoire la philosophie regorge de discours, certains datant même d’avant l’ère chrétienne, sur la capacité du « peuple » à comprendre les enjeux, évidemment édictés par les dominants, du débat politique. Le concept, s’il est invariant au cours des siècles, n’en a pas moins évolué dans ses formulations. Pour me concentrer sur mon époque, parce qu’il n’est pas question, ici, de rédiger un essai à caractère exhaustif, je dirais qu’à l’ère industrielle correspond un moyen industriel de domination des consciences. Ce que je daterais, à peu près, de la naissance de la théorie capitaliste, disons, pour simplifier, avec Locke ou Smith. Mais ces noms ne suffisent pas à expliquer l’état actuel du débat. Il faut, pour comprendre intégrer aux concepts définis comme étant à l’origine du libéralisme économique, que nous sommes aujourd’hui, manifestement impuissants à dénoncer, les ajouts qu’y ont apportés tous les tenants plus ou moins conscients des théories psychanalytiques. Freud, évidemment, dont la dénonciation actuelle par des intellectuels rétifs et sensibles à la liberté de penser passe encore pour du dépit, simplement pour la raison que Freud ne peut pas être formellement identifié comme responsable de ce qu’il a engendré, du moins ne peut-on déterminer son degré d’engagement. Est-ce ou non, là, le résultat de ce qu’il concevait froidement ou bien un accident imprévu de ses pensées ?... Pour ses disciples libéraux, par contre, aucun doute n’est possible. Le but de Mr Barneys, neveu de Freud, par exemple, est clairement la manipulation des masses à but capitaliste, ce qu’il prouve par son implication dans l’univers de la publicité. Mais ce discours, qui semble viser uniquement Freud, pourrait tout aussi bien s’appliquer à Marx ou Nietzsche. Les interprétations de ces deux penseurs laissent également circonspect. Voulaient-ils vraiment ce que leurs interprètes ont déduit de leurs œuvres ou bien sont-ils totalement innocents ? Entendre, par exemple, Mr Minc dire, goguenard, qu’il est le dernier penseur marxiste de France ou la sœur de Nietzsche confirmer que son œuvre est authentiquement nazi ne peut que nous laisser sans voix. La manipulation des masses, si elle date de la naissance de l’humanité, a donc évolué au cours des siècles. Aujourd’hui, il me semble qu’elle a pris un tour quasi purement psychologique. Il me semble que, de nos jours, on ne laisse au peuple que le choix entre paranoïa et schizophrénie. Et ce fait me rappelle l’utilisation intensive de la normalité psychiatrique qu’ont pu faire toutes les sociétés et en tous temps, contre des artistes comme Van Gogh, par exemple, mais dont le champion reconnu restera l’Union Soviétique. Il me semble que l’époque actuelle démontre radicalement que nous ne valons guère mieux. Pour la paranoïa, il me semble inutile d’insister, en cette veille de second tour des élections régionales. Pour la schizophrénie, je pense à tous ces citoyens dont on exige qu’ils aient une attitude « écologique » irréprochable cependant qu’on les contraint à acheter pour Noël un tas de merdouilles « made in China » ou à prendre leur voiture pour aller chercher le pain..... Le choix du « peuple » est donc devenu simple et clair : tu t’aimes mieux parano ou schizo ? … La seule vraie différence, pour les dominants, c’est la marque du cachet à prendre chaque matin. Le choix vous appartient, évidemment, le principal étant que vous vous sentiez coupables de quelque chose. Restent tout un tas de gens, plus ou moins cultivés, qui, ayant quelque lucidité sur la condition humaine, ne souffrent pas outre mesure d’être à la fois paranos « et » schizo. Ce qui fait une très importante différence avec la masse, les paranos ne se sachant pas, en général, tels, pas plus que les schizo. Pour le pouvoir, le principal est que vous choisissiez entre l’un et l’autre afin de pouvoir vous opposer.... Les élections de demain sont, à ce titre, parfaitement démonstratives. Sur les affiches électorales, on voit très clairement l’opposition exclusive entre le camp des « paranos » qui vont voter à droite et le clan de schizo qui vont voter à gauche. Dans ce contexte, il est facile de voir en ceux, assez peu nombreux, qui ne veulent à aucun prix faire partie de l’un ou de l’autre camp sont dérangeants. Je parlerais à ce titre de personnes qui auraient le « même genre de beauté que moi ». Leur beauté est bien plus grave qu’on pourrait le croire : ils sont menaçants. Dans ce cas, le pouvoir possède une arme qu’il nomme « État d’Urgence »... Sous cette gouvernance, le pouvoir jouit d’un ensemble d’arguments propres à faire des récalcitrants un membre de l’un ou l’autre des groupes. On tape un peu sur le crâne des « gauchistes » dans l’espoir d’en faire enfin des « paranos », on montre à longueur d’antenne des images qui incitent les gens de bonne volonté à peser le pour et le contre de l’autorité abusive afin d’en faire des schizo.... Et vous, vous avez choisi quel camp ?.... Et vous, vous comprenez quand que choisir c’est se condamner ?....

 

09/12/2015

Je suis comme une truie qui doute

 

Exhumer l’excellent livre de Claude Duneton ( Points – Seuil – 1979) à propos des élections régionales peut sembler inapproprié. La truie qui doute de Duneton est celle qui hésite à nourrir ou non ses petits alors qu’elle sait quel avenir désastreux, fait de torture et de souffrance, leur est promis. Allégoriquement, il y décrit ses hésitations de professeur à continuer d’enseigner à une jeunesse défavorisée dont il sait qu’elle ne profitera jamais de ses enseignements parce que son avenir est dramatiquement prédéterminé. J suis comme une truie qui doute, aujourd’hui, et pour ce qui me concerne, sur l’avenir du PS. Et particulièrement sur une question : celle du retrait ou non de ses candidats dans les régions exposées au danger du FN. Mon problème n’est pas que le PS ait ou non des élus. C’est ce qui ferait plutôt pencher la balance vers la partie euthanasie de mon doute. Le PS ne mérite plus, selon moi, d’avoir des élus. Le problème du retrait, c’est le FN. Les états majors parisiens ont décidé qu’on devait, par devoir, privilégier les candidats dits « républicains », candidats qui, d’ailleurs, ne le sont pas tant. Je ne dirais pas des ténors de LR qu’ils ne méritent pas d’être élus. Eux, au moins, sont fidèles aux idéaux de droite. La question du retrait est donc de savoir s’il faut ou non tolérer l’hypothèse d’élus FN et, pire, d’une majorité dans quelques régions. Ce qui est troublant, c’est qu’à peu près tous les gens qui se prononcent sur le sujet, à « gauche », habitent dans des régions qui ne sont pas exposées au risque FN. Ils ne le font donc qu’au nom d’un idéal, idéal que, par ailleurs, ils trahissent allègrement chaque jour. C’est une position dite « morale ». D’un autre côté, au nom des mêmes principes, beaucoup renâclent quant au retrait. Jean-Luc (Mélenchon), par exemple, qui ne risque pas beaucoup plus que ses camarades. Ne parlons pas de Pierre (Laurent) qui, au passage, va se retrouver au conseil régional IDF.... Or, ici, j’ai envie de faire une prédiction. Je vous fous mon billet que, s’il advient que le FN soit élu à la tête d’une région, il y aura, dans cette région, des « ratonnades ». Dans le Sud, par exemple, il y aura des descentes de milices dans les quartiers dits « chauds » et on poussera « les arabes » à la mer. Dans le Nord, j’entrevois la possibilité d’un « nettoyage » sauvage de la jungle de Calais. Bien entendu, les dirigeants du FN ne donneront jamais la consigne de ces exactions. Je suis même certain qu’ils les condamneront avec fermeté et excluront les brebis galeuses. Non, ce qui va se passer, c’est que quelques gros cons plus ou moins avinés en prendront l’initiative et, ce, parce qu’ils se sentiront encouragés, voire légitimés, par le fait que leur région est dirigée par leur parti, parti devenu alors totalement légitime lui-même. Et là, force est de constater que nos socialistes endimanchés, quant à eux, ne risquent pas de se faire violenter par ces nervis. Tran-qui-lles. Un comportement ouvertement bourgeois. Avec tout le mépris pour le peuple que recouvre ce terme. envisager la possibilité de l’élection d’un conseil régional FN est tout bonnement une horreur en soi. Que Jean-Luc plaide pour le maintien de Masseret est une horreur. Cela signifie que l’idée de la présidence des Le Pen au Nord ou au Sud est acceptable. Qu’il suffira de courber l’échine pendant six ans et de remettre le débat à plus tard. Entre temps, chacun pour soi. Je ne voudrais pas être un français issu de l’immigration pendant cette période. Je ne vous parle pas des étrangers vivant dans ce pays, légaux ou non. Il peut donc sembler que le débat est clos. Retrait systématique du troisième, vote en masse pour le seul représentant digne des idées républicaines. Sauf que.... Sauf que, le PS étant ce qu’il est, un parti détestable, il profite de l’occasion pour instrumentaliser. Il n’est pas le seul. Ce n’est pas une excuse. « Surfant » sur la vague, il nous incite à voter partout comme un seul homme, dans la joie et l’allégresse que donne le sentiment d’avoir « résisté ». Et c’est là que, tout à coup, je deviens une truie qui doute. Parce que j’habite dans l’Ouest. Une région qui n’est pas exposée au danger. En PDL ou, pire, en Bretagne, le débat se concentre non sur le FN mais sur l’aéroport de NDDL.... Et là, tout à coup, je suis touché par le doute. Lesquels de mes petits dois-je choisir ? Ceux qui vont s’en tirer, qui ont avenir, tous ces enfants de bourgeois qui feront des études, dont l’avenir est assuré, qui, demain, seront tout simplement là, ce qui sera en soi une victoire, ou bien les enfants basanés qui, partout ailleurs, en France, voire chez nous, seront en danger ? Vous avouerez que, pour le coup, me voilà vraiment ravalé au rang d’une femelle porcine intelligente. Sauf que, une fois encore, parce qu’il faut se décider avant dimanche soir, deuxième tour, une sorte d’urgence se fait jour. Et cette urgence, moi, j’en attribue la responsabilité, sans hésitation, au PS.... Ce qui me renforce dans l’idée terrible de l’euthanasie du PS...... Sauf que... Sauf que, encore une fois, le PS réussit ce prodige de survivre au débat.... J’ai beau avoir lu Nietzsche et, surtout, son avis, son réquisitoire, sur les « socialistes », non, vraiment.... C’est absolument indigne. L’urgence, sur un problème qui nécessitera plusieurs mois, voire plusieurs années avant que nous soyons capables de l’analyser, vraiment, c’est indigne... Je vais donc assumer mes convictions et, dimanche, je ne voterai pas pour le PS et ses récents alliés. Sauf que.... je sais que je ne peux me permettre de le faire que parce que, comme beaucoup d’autres, au final, je sais que je ne risque rien. La chute lente de la démocratie, qui n’a rien à voir avec la République, comme vous savez si vous avez lu, elle va passer par moi, simplement parce que, moi aussi, je profite de mon confort intellectuel..... Une peste qui finira par nous avoir tous. La seule porte de sortie qui nous reste, c’est de s’interroger sur ses propres motivations..Et d’accepter une fois pour toutes qu’aucun de nous ne vaut bien plus cher que ceux qu’il condamne.... Ma truie domestique, qui est couchée à mes pieds, en rit à groin ouvert.. Hui! Hui! Hui! ….

 

Je pourrais, en annexe, vous entretenir de mes doutes sur la manière de qualifier les électeurs du FN. L’un des arguments principaux de cette « ligue » est d’appeler au respect de ses suiveurs, sous prétexte qu’ils seraient des humains aussi respectables que tout autre. Mes origines populaires, totalement populaires, origines partagées par zéro personne aujourd’hui en responsabilité, mes origines dont j’ai gardé un goût indépassable pour le mot grossier, m’incitent à traiter assez facilement de « con » toute personne stupide. Mes origines ne me laissent aucun choix : ne mérite le respect que toute personne qui s’en montre digne et, par conséquent, je n’ai aucun problème à qualifier de « gros con » toute personne qui place ses espoirs dans le FN... Une histoire non encore classée, soixante dis ans après, sur la responsabilité du peuple allemand dans l’avènement d’un certain Adolphe (point Godwin...) ou du peuple espagnol sur l’avènement de Franco. Mais, comme vous le savez, bien que ce soit là un point de vue totalement bourgeois, à mon sens, ce qui est excessif est insignifiant. Ma truie vient encore de couiner......

 

25/11/2015

Nous avons perdu

Daech va nous avoir. Daech va s’envoyer le monde occidental. Exactement comme les Vietnamiens du Nord se sont payés les Etats-Unis. Excatement de la même manière qu’Hitler s’est offert la société occidentale et ses valeurs. Tout simplement parce qu’ils nous ont pris sur notre point faible. Je parle évidemment du capital. Si l’on ouvre un peu les yeux, on voit très clairement que Mr Obama est calé, que Mr Poutine est calé, que l’Europe, ce qu’il en reste, est calée. Et tout ce joli monde cale sur un seul problème : le financement de la guerre. Nous avons été conduits, d’une manière très habile, au point où nous devons faire des choix. Des choix dramatiques. Non, comme le disent les manipulateurs qui nous gouvernent, entre nos valeurs et les leurs mais, tout bêtement, aux sacrifices financiers que peuvent accepter nos sociétés capitalistes. Dans un premier temps, ils vont tenter de vous responsabiliser et de vous culpabiliser pour imposer encore plus de sacrifices. Mais l’argent qu’ils vont dégager de notre bonne volonté, assénée à coups de Marseillaise et de drapeau, n’y suffiront évidemment pas face à l’incroyable puissance des puissances pétrolières. A ce titre, la réaction instinctive de Mr Gattaz (dont les médias se sont très peu faits écho..) est révélatrice : touchez pas au grisbi.... L’état d’urgence, oui, à condition que les profits ne diminuent pas. Exactement la réaction du capital, qu’il soit allemand ou français, au seuil de l’avènement d’Adolphe... Le Capital doit évidemment s’entendre ici au sens que lui donna Marx et que tente de lui redonner Thomas Piketty. Tiens !.. Il est où, Thomas, là ?.... Daech va gagner parce que le Capital mondial préfèrera s’accommoder d’un groupuscule fasciste meurtrier que remettre en cause ses privilèges et ses bénéfices. Il peut compter pour cela sur la veulerie de nos dirigeants politiques qui ont été formés non à l’école de la République, qu’ils ne cessent de massacrer, mais à celle du Capital. Badiou, notre dernier intellectuel marxiste, le dit très bien (http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/27/le-rouge-et-le-tricolore_4564083_3232.html). Sur le drapeau français, il n’y a qu’un tiers de rouge. Et le seul secours de nos sociétés, c’est le rouge. Le Capital est d’ores et déjà battu. Aujourd’hui, c’est à vous de choisir......

 

13/11/2015

Le retour de la SFIO

Cette fois, c’est très clair.... Nous voilà revenus au bon vieux temps de la SFIO. Ce qui est en train de se passer est à la fois très clair, du moins pour ceux qui ont soit vécu l’histoire, soit un peu de culture historique, nous vivons la fin d’une aire. Un aire commencée en 1920, à Tours, avec la création du PCF, suite à la « Révolution » soviétique de 1917, épouvantail absolu pour les dominants du monde entier, dominants qui n’ont eu de cesse, dans un premier temps, que l’éliminer à tout prix, serait-ce dans le compromis avec Hitler. Ce fut le cas de Ford, du patronat français, de tous les possédants, unis dans ce combat, main dans la main, tendus vers cet unique but : pas de ça chez nous. Un combat auquel participa, en son temps, la SFIO, parti dont furent membres, par exemple, Mitterrand, Laval, et, c’est moins connu, moins popularisé, Lévi-Strauss. Laval, je crois inutile d’insister. Remarquer néanmoins que, en ces temps troubles des années quarante, la droite affichait des slogans du genre « plutôt Hitler que le Front Populaire » pendant que Pétain et son copain Hitler éliminaient en France les communistes avant même de s’en prendre aux juifs, ce qui, d’ailleurs était souvent synonyme. Mitterrand, par contre, mérite qu’on s’y arrête. Car, bien plus tard, une fois redevenu présentable et paré d’innocence, pendant qu’il signait de la main gauche le programme commun, en 1972, il annonçait clairement l’objectif, pour lui, de ce compromis : marginaliser le PCF. On peut constater qu’il y a réussi. On peut même dire que c’est là sa seule victoire. Éclatante. Ses héritiers, en la personne de Hollande, Ayrault, Valls, Macron, Lang, j’en passe et de moins brillants, stupides qu’ils sont, se figurent que leur victoire sur « les extrêmes », ainsi qu’ils les qualifient, visant uniquement la gauche radicale, se croient donc autorisés à reprendre le cours de ce qu’ils croient être l’histoire, la domination tranquille des classes bourgeoises. Les voici donc, peinards, nous resservant le couplet sur l’intérêt commun, cette faribole qui expliquerait que ces messieurs décident de notre sort entre eux. Les voilà exhumant le cadavre de la SFIO. Pendant les troubles, les affaires continuent. Ce qu’ils ne voient pas, affublés qu’ils sont de cécité, c’est que leur démarche va les condamner à choisir de nouveau entre fascisme et extrême gauche. Et leur choix ne fait, pour moi, aucun doute. Leur parti-pris pour le capital et les dirigeants d’entreprise les conduira à préférer l’extrême droite, simplement parce que le fascisme n’a jamais nui aux affaires. Le fait, c’est évidemment la déclaration de Valls sur l’alliance possible entre PS et LR pour éviter le FN. C’est assez rigolo, d’ailleurs, que cette déclaration intervienne le lendemain de la mort de Glucksmann, chantre des droits de l’homme, de l’absolue horreur de la révolution et du marxisme. Comme une révérence. Ce que Valls n’a pas encore compris, c’est que cette brèche par lui ouverte, au nom de l’exclusion des « extrêmes », entendez, naturellement, de l’extrême gauche, va conduire exactement aux même conséquences que précédemment. Je conchie absolument l’idée développée par tous les intellectuels « corrects » et souvent états-uniens, d’ailleurs, que je viens d’atteindre ce qu’ils nomment un point « Godwin ». Point Godwin, mon cul. Une récente lecture m’a amené à découvrir une phrase d’un intellectuel algérien qui dit : l’histoire ne repasse pas les plats, elle ne bégaie pas, certes, mais elle « rime ». Un appel incontournable à une dimension que vous ne pourrez jamais contester, du haut de vos talonnettes, messieurs les sinistres, la poésie. J’ai envie de dire : il suffit !... La trahison des intellectuels (des clercs..), y’en a par dessus la tête. Cette fois, moi, vous ne m’aurez pas. Je n’ai aucun désir pour un gouvernement provisoire localisé à Vichy et dirigé par un quelconque (vous êtes tellement interchangeables..) Manuel Valls. Navré. Cette fois, c’est non. On vous a vus. Pour nous la mettre profond, en 1981, il fallait le talent de Mitterrand. Ni vous, Manuel, ni vous Emmanuel, n’en avez une once (j’ai envie de rappeler cette évidence : Emmanuel signifie, étymologiquement, envoyé de dieu. Sur Terre, aujourd’hui, il n’y a qu’un seul dieu: l’argent). Cette fois, vous ne nous imposerez pas la guerre pour protéger les intérêts du capital. Il faudrait pour tenir cette position, dites-vous, avoir l’envergure d’un Jaurès ! Cette fois, vous devriez vous méfier. Des tas de gens sont prêts à mourir pour vous contrer. Et aucun ne me paraît ni sympathique ni acceptable. Ce qui ne changera rien. Ils finiront par vous abattre, emportant dans leur folie, la paix qui est si chère au peuple. Le choix vous appartient donc : arrêter vos conneries ou bien sacrifier votre peuple. Personne ne peut rien contre ce qui se dessine par votre faute, excepté vous. Nous vous attendons …... Vite !...

 

10/07/2015

NKM

NKM est une « prout »... Une grande bourgeoise au chuintement typiquement « prout ». Côté études, la dame a un palmarès. Louis le grand et polytechnique. Seulement voilà, NKM est de droite. Et, comme une très grande partie de la droite française depuis des années, madame ne peut cacher sa profonde vulgarité. Pas cette vulgarité qu'on assimile à la grossièreté, non, la véritable vulgarité, celle des êtres vils et bas dont le vernis ne cesse de craquer. Ce matin, dans ma radio, alors qu'elle s'exprimait sur la « crise » grecque, je l'ai entendue dire (SIC) : Les concessions vont de « conserve ».... Autrefois, c'était une bonne blague... Mais dans la bouche de cette haute bourgeoise à grande bouche, c'est autre chose qu'une blague. C'est la révélation d'un trou, une faille, par laquelle on entrevoit sans fard son être profond. Et ce qu'on voit, c'est une Madame-Sans-Gêne qui fait ses « prouts » plus haut qu'elle n'a le cul et qui ne pourra jamais être à la hauteur de ce qu'elle prétend. Ce qu'on voit, c'est sa profonde vulgarité.

 

08/07/2015

Note postée une première fois le 04/07/2012

Über alles

« L’Allemagne s’est détruite elle-même – et l’équilibre européen – deux fois au cours du XXe siècle, mais a su ensuite convaincre l’Occident qu’elle avait tiré les leçons de ses erreurs passées. Ce n’est que de cette manière – reflétée de la façon la plus vive par son adhésion au projet européen – que l’Allemagne a obtenu un consentement à sa réunification. Il serait à la fois tragique et ironique qu’une Allemagne unifiée provoque la ruine, par des moyens pacifiques et les meilleures intentions du monde, de l’ordre européen pour la troisième fois«.

« L’Allemagne va-t-elle encore une fois conduire l’Europe à sa ruine ? »

Joschka Fischer

(Vice-chancelier et ministre fédéral des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne dans le cabinet Schröder, d’octobre 1998 à octobre 2005).

30/06/2015

Marisol la sainte......

Ce matin, notre chère Marisol, madone immaculée de notre gouvernement de saintes personnes, toutes plus cul-bénis les une que les autres, Marisol, donc, n'y est pas allée par quatre chemins. Je cite : « Je n'interdis pas la cigarette sur les plages mais j'encourage tous les Maires qui voudraient l'interdire à le faire. C'est plus agréable d'être sur une plage où l'on ne VOIT pas de fumeurs ». Ceci, chère Marisol mère du dieu santé, c'est tout bonnement du racisme. Par exemple, si je dis : je n'interdis pas la maigreur mais c'est plus agréable, une plage sans sacs d'os, ou bien, c'est plus agréable une plage sans Noirs, sans Arabes, sans Juifs, tout ça, je suis sûr que je vais aller en prison. Pourquoi ? Parce que je discrimine en fonction d'un critère d'apparence. Si j'en avais les moyens, chère sainte n'y touche du corpore sano, je tenterais de vous offrir un séjour derrière les barreaux. Mais, bien entendu, aucun tribunal ne jugerait cette plainte recevable. Nous sommes dans un pays dit démocratique où la répression au nom du plus grand nombre ne dérange plus personne. Je vous merde, Marisol. Moi, c'est des gens de votre genre que je ne voudrais plus VOIR sur mes plages.....

 

19/06/2015

Christine, votre gueule !....

 

Adulte.. Elle a dit adulte. A quelques jours du bac philo, Christine Lagarde, responsable du FMI, vient de nous pondre un sujet sur lequel, je le crains, sa note serait plutôt minable. Je vous le demande donc, chère Christine, qu'est-ce donc qu'un adulte ?... A vous en croire, ce serait une personne qui accepte de jouer sur les bases des gens sérieux de cette planète. Gens sérieux dont, manifestement, vous êtes convaincue de faire partie. Outre que votre « saillie » me paraît totalement crétine, sauf le respect que je dois à une personne de votre envergure, je vais tenter, chère égérie de la finance internationale, de vous prouver en quoi cette remarque l'est particulièrement, crétine. Il me faut tout d'abord vous rappeler à quoi vous devez votre poste si prestigieux. Eh oui... Sans les turpitudes d'un certain DSK, que seriez-vous, aujourd'hui, chère Christine ? Porte-parole de « Les républicains » ? Experte en économie exposant la théorie par d'autres énoncée en conférences mondiales rémunérées aux environs de cent mille Euros chacune, gardienne de l'orthodoxie libérale et invitée, à ce titre, dans tous les média à nous exposer ce que vous oseriez alors appeler du bon sens ? Hélas pour nous, il y eût DSK. Vous voilà donc à un poste que, je suppose, vous pensez ne devoir qu'à votre mérite. Quel mérite ? Qu'avez-vous donc fait pour le mériter ? Devez-vous ce hasard à autre chose que votre naissance, votre veulerie, votre soumission ou les circonstances ? Ce qui nous ramène donc à la question que vous avez vous-même la bêtise de poser. Un proverbe africain dit : en cas d'adversité, assieds-toi au bord de l'oued et tu finiras par voir passer le cadavre de ton ennemi. Joie !.. Le vôtre est en train de passer !... Je n'y suis pour rien, personne, c'est à vous seule qu'on doit votre mort... Car enfin, Christine, et pour en revenir au sujet de philo que vous soulevez, qu'est-ce donc pour vous qu'un adulte ? Selon vos conceptions, ce serait donc une personne qui respecte l'ordre établi, qui se soumet aux lois, seraient-elles indignes, qui se réfère à un dogme sans en discuter les principes, qui obéit à l'autorité portée par d'autres, qui défend jalousement ses privilèges, qui accepte d'agir en contradiction avec les principes élémentaires de la vie commune au nom de ses intérêts propres qu'il place au-dessus de tout, en un mot, un égoïste superlatif. Un adulte, selon vous, c'est une personne qui est au centre du tout, l'intérêt suprême, la personne la plus importante de la création. Et bien, chère et stupide Christine, je me permets d'objecter. Un adulte, à mon sens, c'est justement tout le contraire de vous. Un adulte, chère congénitale crétine, c'est une personne autonome, au-to-no-me, un être qui s'évertue à penser par lui-même, qui ne respecte pas, par principe, les lois établies par d'autres sans les critiquer, un étendard de la révolte, un chien qui mord la main qui le nourrit. Si vous étiez un tant soit peu ce que vous appelez de vos vœux de la part d'interlocuteurs rétifs, adulte, vous auriez honte d'avoir usé de ce mot. Car, en sous-jacence, chère déchet de l'humanité, votre plus grande faute est le mépris. Un mépris obscène pour les représentants d'un peuple qui, contrairement à vous, n'est pas né coiffé, n'a pas dans son assiette le centième de ce que vous ne goûtez pas même. Votre faute, c'est la condescendance. Si vous étiez adulte, chère ânesse apte à braire les leçons par cœur apprises, vous seriez tout simplement touchée par votre vacuité. L'histoire vous donnera tort. Aucun doute. En attendant, Christine, si vous le fermiez ? Si vous étiez un peu adulte ? … Chiche !....En attendant, chère demeurée, je pense que l'avenir proche va vous donner une bonne leçon de comportement adulte qui viendra, et c'est encore meilleur, de la part de dirigeants grecs qui, manifestement, vous font horreur. Je ne vous cache pas que je me réjouis de cette perspective et des conséquences qui devraient, normalement, vous coûter votre poste d'adulte responsable de pacotille....

 

 

26/01/2015

Facebook et l'éthique.... Heu !....

Je reçois ce jour une réponse FB qui me laisse un peu sans voix.... D'autant que je suis en contact avec de nombreuses personnes déjà censurées pour avoir posté des fesses, des nichon ou des bites.... Même, pour certains, avoir mis en ligne "l'origine du monde" de Courbet... Je vous laisse donc juges....

 

FB : Merci d’avoir pris le temps de signaler quelque chose qui vous semble contraire à nos standards de la communauté. Ces signalements jouent un rôle important pour faire de Facebook un environnement sûr et accueillant. Nous avons examiné la publication que vous avez signalée comme contenant des propos ou des symboles haineux et avons déterminé qu’elle n’allait pas à l’encontre de nos Standards de la communauté.

 

Le post mis en cause (Pierre Bussiere, 23/10/14) : Colère matinale Je propose que désormais les candidats à la députation passent un examen préalable avec 3 matières principales: - L'économie parce que la connaissance vaut toujours mieux que l'idéologie - L'éducation civique pour que ceux qui font les lois apprennent à se les appliquer - L'histoire et en particulier de France pour comprendre notre identité et nos valeurs qu'ils ne cessent de vouloir gommer. Ils éviteraient ainsi des dénis historiques en remplaçant les vacances de Noel et de la Toussaint par vacances d'hiver et d'automne, parait-il pour ne pas perturber les enfants musulmans! A ce train il faudrait supprimer des livres d'histoire les croisades, les sacres de nos rois, Jeanne d'Arc, et j'en passe. Que l'on soit croyant ou athée, l'histoire de notre pays est pour beaucoup celle du christiannisme. Quand on l'aura effacé de la mémoire des enfants, dont on s'étonne ensuite qu'ils n'ont plus de repères, on leur expliquera la vie de Mahomet ? Je vieillis mais garde ma capacité de colère, c'est un signe de santé !

 

https://www.facebook.com/pierre.bussiere.5

21/01/2015

Valls ?... Olé !....

Valls, qui n'est qu'un petit toréro de pacotille et très macho, se comporte comme un petit malin. J'en attribue la responsabilité à ses « communicants ». Eux, je les crois malins. L'élection de 2017 approchant, on le voit de plus en plus tenter de siphonner les voix de la droite en reprenant systématiquement les arguments sécuritaires en vogue dans ses rangs. Point n'est besoin d'insister, je pense, sur le fait que, depuis le 11/01, la droite est médusée et silencieuse. Même Sarkozy n'a rien à ajouter. C'est dire.... En gros, donc, notre petit Manuel ( il n'est pas bien grand, avouez..) est en train d'essayer le même coup que Sarko en 2012.... Lessiver son opposition pour se retrouver en bonne situation en 2017 en reprenant ses idées. Sarko voulait diminuer l'influence de Le Pen, Valls, lui, veut bousiller Sarko pour se retrouver face à Le Pen, une situation dont il juge qu'elle le fera élire. Bon, il lui reste à éliminer Hollande.... Ce n'est pas impossible. Pour ça, il faut qu'il en fasse plus que lui. Depuis quelques jours, on a donc sorti les « gros mots » du tiroir... Apartheid, le dernier, est signifiant sur ce point. Contre Sarko, il suffit de faire dans le sécuritaire, de le faire plus fort que le Petit Nicolas. Je crois que le plan est en place. Bien entendu, Valls ne fera rien de ce qu'il a dit ou dira.... Ça, on a l'habitude... Ça ne nous empêchera pas de l'élire.. Olé !...

 

Val et Charlie

Un souvenir vient de me sauter à la tête. Et, ce souvenir, assez peu lointain, en vérité, ce qui tendrait à prouver que j'ai bien dû tenter de l'enfouir, c'est le type même du « bâton merdeux ».... Je me suis souvenu que Philippe Val, en 2008, a viré Siné de Charlie hebdo. Un vrai bâton merdeux. D'abord, en premier lieu, parce qu'il rappelle que « Charlie », lui aussi, dans ses mauvais jours, est capable de censure. Ensuite parce que Charlie, Val, en réalité, a viré Siné sous prétexte d'antisémitisme. Ce qui est pire, plus merdeux encore. J'emploie le mot « prétexte » à dessein. C'est pour rappeler que, à l'époque, l'excuse invoquée pour cet acte de pure censure a semblé fragile. Je ne tranche absolument pas sur le fond. Je pense que c'est à vous de juger si, oui ou non, le vieux con revendiqué qu'était Siné a ou non franchi la ligne..... Non, le problème, c'est de savoir quel symbole, un symbole étant un concept très éloigné du vrai, en général, a été ici mobilisé. Et, pour le coup, je crains que celui qui persiste est bien plus celui de la censure. En mode binaire, ce fait ne peut avoir qu'une traduction : Val est juif. Je me fous totalement de savoir si Val est ou non juif. Je m'en fous !.... Ce que je dis, c'est qu'il a prêté le flanc à la simplification. Pour asseoir son pouvoir au sein de la rédaction de Charlie, c'est lui qui a choisi le prétexte de l'antisémitisme. En ce sens, il me paraît « engagé ». En toute innocence, j'en conviens. En toute connerie, surtout. Val a été viré de Charlie à son tour et s'est retrouvé directeur de France Inter, nommé par Sarkozy, ce qui bouclait, à mon sens, la démonstration de son appétit de pouvoir. Reste la trace qu'il a laissée, tel un Taras-Boulba moyen, derrière lui, du genre terre brûlée. Après moi, le déluge !... Mais, sa responsabilité demeure. Dans le mode « binaire » invoqué plus haut, qui est – volontairement - celui des intégristes et, hélas, des jeunes gens – manipulés - aujourd'hui désorientés par l'injustice régnant dans notre cher pays, l'assimilation entre « Charlie » et « Juif » est imparable. Je pense sincèrement qu'on le doit, en partie, malgré le fait que ce soit totalement faux, à Philippe Val. En ce sens, voir le triste sire tenter un retour en grâce et, pire, un retour à Charlie, est révoltant et écœurant. Je te fais confiance, Charlie. Tu me fous ce clown doublé d'un con magistral dehors.... Il vient de se comporter exactement comme Sarkozy à qui il doit beaucoup et dont il doit finalement être très proche, humainement parlant. Il est et sera à jamais difficile, pour tout homme, de dire du mal de sa « famille ». Je viens de le faire. C'est un courage que je vous souhaite. Il résoudrait pas mal de choses.....

 

08/01/2015

Chagrin Charlie

Je ne suis pas Charlie. Charlie est bien mieux que moi. Bien plus drôle, bien plus malin, bien plus courageux que moi. je ne suis pas Charlie. J'aimerais, je l'avoue. Mais être Charlie, c'est un rêve, un truc réservé à des êtres humains d'exception. Ce n'est pourtant pas le dernier des imbéciles qui écrit ça. J'aime Charlie, ça oui. Je donnerais un bras pour Charlie, certainement. Mais l'identification actuelle, tous azimuts, me fait sourire. Et qui dit, par exemple, que ces gens étaient de gauche ? De la vraie gauche..... en ce sens, la solidarité de la Le Pen, du pape, de tous les cons fustigés à longueur de pages dans Charlie est une très bonne blague. Hier, des membres de ma famille sont morts. De ma famille au sens intellectuel. Je suis pas Charlie. Et toutes les interventions des bien-pensants ne font qu'ajouter à mon chagrin immense. Allez donc vous faire foutre avec vos larmes de crocodiles.

Pascal Pratz

07/01/2015

Houellebecq

Je n'ai pas lu Houellebecq, le dernier, je veux dire. Mais ce livre semble poser une question qui m'a toujours intéressé : êtes-vous capables de vivre sans dieu ? Si j'en crois les pensées de TOUS mes contacts, tous,  la réponse semble bien être non.... Houellebecq vient de signer, à mon sens, et je pense qu'il a raison, hélas, une sorte de clôture de la tentative nietzschéenne d'un monde sans divin... Je le reconnais, ce constat me troue le cul... Mais, comme lui, j'ai envie de vous renvoyer à votre pathétique : c'est quand même vous qui faites en sorte que dieu va revenir.... Quelle qu'en soit la forme..... Je pense que, en ce sens, Houellebecq a raison : vous êtes capables de vous "soumettre" à Allah, à défaut d'autre chose.... Mes hommages à Télérama, à France-cul, à France-Inter, à FR3, à France 2, au Monde, à Libé, au Figaro,  et, plus ou moins, à tous les médias sauf deux : l'Huma et Charlie-Hebdo.....

18/11/2014

Zaz et l'insouciance.....

Un peu innocemment, avec naïveté et, peut-être, sûrement, un brin de bêtise et d'inculture, probable, je trouve que la dame ZAZ a quand même levé un lièvre en annonçant qu'il y avait une certaine insouciance dans le Paris occupé des années 40. Je conçois ce que cette affirmation peut avoir de choquant pour des gens de ma génération dont les parents et grands-parents ont souffert sous l'occupation, ont été internés, déportés, tués. Mais dame ZAZ n'a que 34 ans. Et quelle peut bien être la vison d'une jeune femme de 34 ans sur cette époque, après un parcours normal dans l'éducation nationale, où ces questions sont peu évoquées ? Cette vision, elle est forcément issue, pour sa génération, de ce qu'on en a vu au cinéma et à la télévision. Surtout à la télévision. Quelle est donc l'image qu'en ont donné nos chers médias ? Si j'en crois l'actuelle série « culte » de France 3, « un village français », les médias nous servent une sorte de bouillie ni « collabo » ni « héros » dans laquelle il est bien difficile de reconnaître ce qui est le « bien » de ce qui est le « mal », serait-il, en l'occurrence, le mal absolu. Je comprends donc, avec la vision lointaine qui doit être celle de cette jeune femme, que l'on puisse tomber dans le « tout se vaut » et j'aimerais qu'on reconnaisse, à tout le moins et à sa décharge, que, pendant l'occupation, il y avait effectivement une France insouciante, celle des artistes, et l'on peut penser que seuls les artistes intéressent ZAZ, par exemple Edith Piaf, Suzy Solidor, Maurice Chevalier, Charles Trenet , Mistinguett, Sacha Guitry, Picasso, Matisse, Poulenc, Messiaen, Sartre, Simone de Beauvoir, Marcel Carné, qui, tous, ont tranquillement continué d'amuser le peuple en chantant, en écrivant, en faisant des films, en jouant chaque soir au théâtre, etc …. Et très souvent, effectivement, dans une certaine insouciance. Ce que je crains, c'es qu'une nouvelle fois, un peu comme avec le cas Nabilla, la France « bien-pensante » profite encore de l'occasion pour se draper et nous resservir la salade un peu rance de la Franc héroïque et « unie contre le Boche »..... Malheur à Zaz, la pauvre, qui, très involontairement, a mis le doigt sur un problème non réglé et qui, de ce fait, a suscité la haine d'eux-mêmes qu'entretiennent toutes nos élites, persuadées qu'elles sont que, pendant cette période, elles n'auraient sûrement pas été à la hauteur de leur morale propre. L'école de la République Française part depuis longtemps en lambeaux. La morale de l'histoire ne peut donc être autre que cette phrase attribuée à Lincoln : « Vous trouvez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance !.. ». Je veux bien connaître, au cas par cas, le niveau d'études de tous ceux qui s'indignent contre Zaz et, surtout, à quoi ils doivent ce niveau. Je parie pour l'héritage.

 

06/11/2014

Zemmour

L'argument terminal du sieur Zemmour, c'est donc que son livre se vend. S'il se vend, dans sa tête d'épingle formée à l'école de la République, qui lui aura donc beaucoup apporté, quoiqu'il en dise, c'est qu'il est bon ou important. Le problème, pour lui, c'est le refus ultime de l'intégrer à l'ENA, fait dont il tire le ressentiment immarcescible envers notre société qui est son unique moteur(et qui a sûrement beaucoup à voir avec sa maman...). Beaucoup d'humoristes vous diraient, avouant ainsi qu'ils ne sont pas à la hauteur, ce que je leur accorde, que Coluche nous manque. Ceux qui ne vous parleront pas de Coluche citeront Desproges. Coluche, sur scène, faisait un pastiche du "top 50". Évidemment, lorsqu'il en arrivait au numéro un, la salle explosait en sifflets. Une fois le calme revenu, il avait cette simple phrase : "ben, si vous êtes pas contents, fallait pas l'acheter pour vos enfants".  Fallait pas acheter Zemmour..... Trop tard ..... Je ne l'ai pas acheté, pas lu, pas écouté et je ne connais de Zemmour que son image fixe quand elle circule sur internet. Mais, au risque de surprendre, je sais ce que contient son discours. Car c'est un discours surtout porté par la crétinerie. Et la crétinerie est à ma portée. Cet argument, celui qui voudrait que ce qui se vend est bon, contient toute la décadence actuelle de la pensée dont ce monsieur se voudrait, se rêve être le représentant. Mais, de pensée, il n'a pas un atome et, de lettres, que les six qui forment le mot crétin. Sa "culture" insuffisante ( en tous cas pour intégrer l'ENA) ne lui sert qu'à "formaliser" en des termes qui peuvent paraître érudits sa rage d'atrabilaire haineux. Ce qui pourrait expliquer, d'ailleurs, parce qu'il semble en imposer, que vous ayez pu vous laisser tromper par son discours et ayez couru acheter son "livre".... Vous avez fait exactement ce qu'il ne fallait pas et ce n'est pas entièrement votre faute. C'est aussi celle de l'école de la République qui ne vous a pas permis d’acquérir un bien précieux selon Voltaire: l'esprit de discernement. Moi, ce que je répondrais à Zemmour, c'est que la chose la plus vendue sur Terre est probablement le papier Q. Que, par conséquent, le PQ vaut mieux que son "livre" selon ses critères, ce qui n'est pas totalement évident à priori puisque ses pages sont tout juste bonnes à se torcher le cul et les couvrir de merde.

04/11/2014

Monsanto et les abeilles - Article au conditionnel ( heu!...)

Il semblerait bien que, en rassemblant les informations dont je dispose, glanées, entre autre, auprès de quelques apiculteurs rencontrés pendant mes vacances, je puisse en arriver à une conclusion hallucinante à propos de nos amies les abeilles. Il semblerait donc que, après avoir envisagé de remplacer les abeilles par de la main d'oeuvre à bon marché venue du sud pour polliniser les cultures à la main, à l'aide de coton-tiges, comme cela se pratique déjà en Asie, ( si, si ....), nos amis états-uniens auraient trouvé la solution. Tout simplement ensemencer les champs avec un pollen artificiel balancé sur les cultures par des avions ou des hélicos. Du coup, la disparition des abeilles, vous savez quoi ? Ils s'en tapent !.. Là où cela deviendrait sublime, c'est que le pollen en question serait fabriqué par Monsanto. Monsanto qui est, je vous le rappelle, le principal acteur, avec Bayer, de la disparition des abeilles. Du coup, Monsanto pourrait carrément avoir un intérêt à cette disparition. Mieux, (pire ?...) Comme Monsanto est le roi du brevetage du vivant  et que l'avenir de l'agriculture, dans ce cas, dépendrait entièrement de lui, Monsanto pourrait ( ?....) en profiter pour nous refiler un pollen transgénique dont il détiendrait les droits.. En gros, si mes informations sont exactes, Monsanto aurait intérêt à ce que les abeilles disparaissent...... Où l'on découvre que nous avons, aurons, toujours un coup ( douze ?....) de retard en face des multinationales états-uniennes.... Adieu, les abeilles !..... C'était sympa de vous avoir connues....

 

A première vue, je comprends, ça fait un peu gros.... Le conditionnel s'imposait donc. A première vue. Maintenant, vous reculez jusqu'à les arbres ( Syntaxe made in l'Echo des Savanes) et vous regardez vraiment le plan d'ensemble.... C'est à faire peur, non ?... C'est ce qui, moi, m'incite à penser que c'est la vérité.

27/10/2014

Les loups envahissent la France

Hier, dimanche 26/10, j'entendais sur France Inter un reportage au pays des loups et des éleveurs. Les éleveurs ont peur. Ils ont surtout du chagrin. Rendez-vous compte, les pauvres brebis... Elles souffrent quand un loup les attaque. A la question : mais vous, vos agneaux, vous les envoyez à l'abattoir, chaque année, une réponse magnifique ... Oui mais c'est pas pareil. Une crainte générale, néanmoins, côté éleveur, le fait que le loup n'a plus peur de l'homme. Au point qu'il vient capter parfois des brebis à moins de 200 mètres du berger. Pour résoudre ce problème, les éleveurs exigent de pouvoir "prélever". On ne tue pas un loup... On prélève. Nous, c'est pas pareil !... Le soir-même, j'apprenais la mort de Rémi Fraisse. Un opposant au barrage de Sivens. Depuis, on croit savoir qu'il aurait été victime d'une explosion. Nous sommes beaucoup à soupçonner les forces de l'ordre qui n'en sont pas à leur coup d'essai, voir en référence la manifestation nantaise anti-aéroport et ses nombreuses victimes. Je me demande, au bout de tout ça, si le loup et les flics, ce serait pas la même chose. Ils n'ont plus peur.... Que pourrait-on bien faire pour foutre un peu la trouille à nos chers policiers ? Prélever ?....

15/10/2014

Dogme

Depuis que le monde est monde, les puissants, quels qu'ils soient, ont toujours combattu sur le terrain de la culture pour eux-même et l'ignorance pour les autres. Ce qui fait qu'un très petit nombre de personnes parviennent à régner sur une troupe immense tient à une seule chose : ils ont la culture. Par culture, il faut d'abord entendre lecture et écriture.  Pourquoi croyez-vous que, au travers des âges, le "peuple" a toujours été inculte ? Au travers des âges ne convient pas vraiment. C'est une tendance de fond qui a vu des exceptions. La plus notable étant, pour les gens de ma génération, les années 70. N'en reste pas moins que, la tendance majoritaire est quand même que le peuple reste inculte. Dois-je rappeler que les tenants du régime nazi affirmaient, Goëring en tête : le peuple n'a besoin que de savoir compter jusqu'à 100 et signer son nom. Il y eût également la version tyrannique des dictatures de l'Est : c'est moi qui décide ce que le peuple doit lire. N'en reste pas moins que le propos est toujours le même, que la tyrannie soit communiste ou libérale.... Polop !.. Le peuple ne peut être cultivé. Pour vous en convaincre, il suffit de regarder l'état de délabrement dans lequel est aujourd'hui notre école, en particulier la différence effarante qui est faite, par cette institution, entre enseignement pour les riches et enseignement pour les pauvres. MAIS ....  Le monde étant ce qu'il est, les moyens technologiques évoluant, il y a des fuites. Voilà que le peuple crée des blogs, des sites, des listes sur lesquelles on échange à peu près librement. Sur lesquels on critique, on construit, on conteste. Qu'à cela ne tienne. Si le langage se met à servir la rébellion, qu'on ne peut museler cette résistance, il reste une arme : changer le langage. Un "glissement sémantique", on appelle ça. Le plus marquant fut, sans doute, la mobilisation pour l'école "libre" de 1984. En théorie, le mot "liberté" implique un choix. En 1984, ceux qui manifestent, très nombreux, pour la liberté de l'école sont justement les tenants d'une école où l'on ne choisit pas son orientation spirituelle puisque, justement, elles sont en majorité confessionnelles, c'est à dire qu'on y impose des convictions. Le mot est pourtant resté. Si vous parlez d'école libre, tout le monde comprend. Une question s'impose, fondamentale : la liberté de choix peut-elle aller jusqu'à tolérer le choix du pire ? Une question parfaitement anticapitaliste. Une question qui pourrait avoir l'avantage de recentrer ce débat sur ses fondements. Depuis, il y a eu bien d'autres exemples de ce glissement. Conservateur, par exemple. Et je ne vous parle pas des mots qui disparaissent. Classe sociale, prolétaire.... Mais le meilleur, je trouve, est l'un des plus récents. C'est le mot "dogmatique". Il a lentement glissé jusqu'à désigner presque exclusivement les gens dits de "gauche". C'est pourtant assez risible, lorsqu'on sait que le premier des dogmes est de nature religieuse et que ceux qui l'emploient pour discréditer leurs adversaires sont pratiquement tous des culs-bénis très prompts à descendre dans la rue pour dénoncer la "perte des valeurs", valeurs à peu près toutes inspirées par le "dogme" catholique. D'autant plus risible que , si la gauche de 2014 avait un dogme, cela se saurait. Tout le monde est d'accord pour reconnaître, au contraire, son absence de "Cap", dit un autre tenant de la droite. Les seules personnes à être restées dogmatiques, dans ce monde, ce sont des gens de  droite ou d'extrême droite, un vaste ensemble qui réunit autour du monde la droite française, la droite étatsunienne, les droites de l'Europe de l'Est, les Talibans, les égorgeurs et les islamistes de tous poils, bref, les vrais tenats d'un dogmatisme à quoi la gauche mondiale, à quelques exceptions près, est (oserais-je un hélas !..) totalement étrangère.

09/01/2014

En passant

Peut-être trouvez-vous curieux mon silence.. Et, plus probablement, peut-être vous en moquez-vous totalement. Je vais néanmoins partir sur la première hypothèse. Que se passe-t-il ? Où est passée la virulence qui me caractérise ? Et, en plus, tous azimuts.... Et bien je vais vous le dire : je suis atterré. En psychologie, on parle de sidération. Ce n'est pas tellement que je n'aurais rien à dire mais plutôt que j'aurais trop et, surtout, c'est un problème de hiérarchie. Qu'est-ce qui est vraiment important en ces temps totalement troublés où tout semble changer à une vitesse supersonique ? Les vieux routards dans mon genre ont des références et savent que, lorsque tout change, c'est que rien ne change. D'où une certaine propension à penser que personne, pas même moi, n'y peut rien et que toute résistance est vaine. Il y a du vrai dans cette assertion. Le monde dans lequel nous vivons, les êtres humains ont choisi de le faire ainsi et, pour ce qui concerne la France, on peut affirmer que les Français ont choisi de faire de la France ce qu'elle est devenue. Un pays qui semble changer pour, en définitive, ne pas changer du tout. La tentation est alors grande de baisser les bras. Et c'est là qu'est le piège. Le piège dans lequel je suis peut-être au bord de tomber. Mais je ne m'en fais pas. Le temps reviendra où je reprendrai la lutte contre les moulins.