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08/10/2009

Et de trois

Qui sème le vent récolte la tempête, disait-on, dans le temps. Frédéric Mitterrand doit comprendre aujourd’hui de quoi il retourne. Sa légèreté à propos de Polanski lui revient au visage. Par là, il démontrait un certain aveuglement sur le caractère criminel du viol, en particulier sur celui d’une mineure. Tous ceux qui avaient ressenti son intervention comme frappée au coin d’une certaine insouciance avaient raison.Si, dans son cas, le viol sur mineur n'est qu'un soupçon,  le recours à la prostitution et, encore plus grave, dans des pays en voie d’évolution, comme on dit de manière politiquement correcte, lui, est avéré. Pour ma part, je l’avoue, j’avais totalement oublié ses aveux assez dérangeants délivrés dans son “livre”. Mais si les paroles s'envolent, les écrits restent, comme on le disait dans le même ancien temps que précité. Un ministre de la culture devrait connaître cet adage. Le problème est que, tant que Mr Mitterrand n’était qu’un clown médiatique, ses errements pouvaient s’apparenter à des propos réservés au très restreint landernau parisien. Mais sa soif de pouvoir, son ambition, l’ont porté à jouer un rôle de premier plan, rôle pour lequel, d’ailleurs, on peut lui reconnaître quelque compétence. Il s’est donc lui-même exposé. Dans la position qu’il occupe aujourd’hui, ses égarements prennent une autre dimension, par la faute, bien entendu, de son exposition publique. Et que le coup vienne de l’extrême droite n’y change rien. C’est une défense un peu légère que de plaider sans cesse, dans ces affaires, l’acharnement des adversaires. Le tourisme sexuel est un crime cynique, qui tient à l’aisance matérielle de ce côté-ci du monde, qui affirme la domination du mâle blanc occidental sur le reste du monde, il est odieux. De la part d’un pantin médiatique ambitieux, il peut passer pour une faiblesse, faiblesse néanmoins tout à fait condamnable, de la part d’un ministre, il est inexcusable.

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