Droite VS droite

Personne ne s’y entend pour battre la droite comme la droite elle-même. On pourrait même dire que, en France, ce n’est jamais la gauche qui gagne mais la droite qui perd. Souvenons-nous de Lecanuet et De Gaulle, qui se retrouvera en ballottage en 1965, pour la première fois de son existence, Giscard et Chirac, à qui Mitterrand devra son élection,  Balladur et le même Chirac, avec l’élection de 1995 puis la dissolution catastrophique de 1997,  et , maintenant, donc, une nouvelle fois, l’opposition interne à la droite entre Sarko et De Villepin, même si celui-ci n’est que symbolique, puisqu’il représente surtout les chiraquiens. En gros, il y a le feu au lac!... Un feu d’autant plus dangereux pour la droite qu’on peut soupçonner à juste titre, entre Chirac et les socialistes, un petit jeu de renvoi d’ascenseur. Je te soutiens sur celle-là et tu me soutiens pour la prochaine. Il ne paraît aujourd’hui plus douteux que Chirac a vraisemblablement tout fait pour que Giscard soit battu en 1981. Rien d’officiel, évidemment. Et notre prez l’a bien compris. Alors que les français viennent de lui envoyer un message assez clair sur sa politique, les seules mesures qu’il prend sont de tenter un regroupement autour de lui en incorporant quelques représentants de la sédition. Je ne suis pas sûr que cela va suffire. A sa place, je commencerai à réfléchir sérieusement à une possible défaite en 2012 à cause de son propre camp. Au cours de cette semaine, De Villepin devrait donner le ton d’une opposition interne qui pourrait lui coûter cher. Une fois encore, ce n’est pas la gauche qui pourrait gagner mais la droite qui pourrait perdre.