26/09/2012
OGM
Le problème essentiel des OGM n’est pas un problème de santé. C’est un problème politique. Vous avez bien lu.. Ce qu’il y a dans mon assiette, je m’en bats l’oeil... Il faut bien mourir de quelque chose, disait ma grand-mère. N’allez pas croire que vous avez tout compris, parce qu’il va vous falloir prendre en compte une autre donnée : je suis écologiste. Mais, justement, pas l’un de ces petits écolos qui ne le sont que pour le contenu de leur assiette, la qualité de l’air qui entre dans LEURS poumons ou la quantité de pesticides contenue dans LEUR eau du robinet. N’allez pas conclure, encore une fois. Dans un monde où tout le monde ne voit guère plus loin que le bout de son propre nez, ils ont le mérite de regarder devant leurs pieds, c’est à dire, reconnaissons-le, un peu plus loin que les autres. L’ennui, vous l’aurez compris, c’est qu’il y a un univers au-delà du bout de nos pieds. Les OGM menacent l’avenir de l’agriculture, tout bonnement. Et, donc, l’avenir du genre humain. A cause d’une seule et petite chose : le brevetage du vivant. Celui-ci implique deux types de conséquences. Les premières, économiques, tiennent à l’obligation, pour les cultivateurs du monde entier, y compris les plus pauvres, d’acheter chaque année leurs semences. Ce qui ne peut qu’avoir des conséquences sur la faim dans le monde. Les plus pauvres n’auront même plus les moyens de planter. Les secondes conséquences sont d’ordre biologique. Elles tiennent à ce qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler la biodiversité. Outre que la biodiversité, la présence sur Terre d’un grand nombre d’espèces, c’est très joli, outre qu’on peut discerner chez quelques tenants de la biodiversité une sorte de conservatisme (on ne touche pas à la nature..), cette biodiversité a une fonction primordiale pour l’humanité : elle est porteuse d’évolutions possibles. Si nous finissons par accepter, de gré ou de force, les OGM, nous finirons par n’avoir plus sur terre qu’une seule sorte de tomates, de pommes de terre, de maïs, de blé, il suffira alors d’une maladie pour tout détruire d’un coup et nous plonger dans la famine, comme ce fut le cas pour la pomme de terre, par exemple, en Irlande, dans les années 20. Aujourd’hui, et déjà beaucoup moins qu’hier, on s’en sortirait à peu près en changeant de variété pour la plante atteinte, parce que, sur terre, il existe au moins une variété insensible à la maladie ravageuse. Les OGM, c’est le type même de la mauvaise décision, celle qui prépare un avenir cataclysmique.
Alors, dans ces conditions, et bien que cela ne m’apparaisse pas être le sujet primordial, je souscris à l’interdiction des OGM pour raisons sanitaires. Quelle que soit la raison, le but à atteindre est leur interdiction.....
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