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05/12/2009

Réchauffement

Le rigolo, avec le débat sur le climat, c’est qu’on est pris entre deux logiques aussi condamnables l’une que l’autre.... D’un côté les apocalyptiques, dont l’inspiration est très nettement mystique, qui nous promettent la fin des temps parce que nous nous comportons très mal, que nous sommes dans le péché, en gros, et, de l’autre, les nihilistes, qui voient très bien que ce pourrait bien être, effectivement, la fin de l’Homme et qui s’en réjouissent en secret, sur le thème: l’humanité, c’est la plaie de la Terre... La vérité, celle qu’on peut aujourd’hui affronter, du moins, doit pourtant bien être quelque part... Les marxistes, là, parleraient d’alliers objectifs... Par un amalgame assez curieux, nous nous retrouvons, de fait, devant une condamnation quasi unanime, chez ceux qui plaident pour l’avenir de la planète, du mode de développement des sociétés occidentales, pour les plus tempérés, et du “capitalisme”, en tant qu’il serait la cause profonde de nos avatars, pour les plus radicaux. Tout se passe comme si, las d’affronter le “libéralisme” sur le terrain social, ce qui fut la tradition des mouvements ouvriers depuis l’origine de la société industrielle, les forces progressistes avaient décidé et, manifestement, un peu réussi, à placer le débat sur le terrain environnemental. Ce qui explique le ralliement, l’un après l’autre, de tous les politiques dits “de gauche” à la lutte contre le réchauffement. Mais l’avenir de la planète est-il bien le but ultime? Le fait qu’on s’en prenne, par exemple, aux États-Unis, particulièrement en France, où l’anti-américanisme a toujours été très vif, à la Chine, considérée comme le dernier fantôme marxiste, me paraissent assez significatifs. Ce qui me donne à penser, à cause de l’unanimité générale, qui me paraît toujours louche, que le niveau de conscience sur le problème du réchauffement n’est peut-être pas aussi important ni aussi sincère qu’il y paraît.

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