05/02/2010
Expulsion
L’un des principes du fascisme est l’obéissance aveugle de tous ceux qui font partie de la chaîne de décision. Du plus petit fonctionnaire au plus haut degré de l’état, chacun applique “la règle” et vous dira, si vous lui demandez des comptes, qu’il n’a fait qu’obéir et qu’il avait des ordres. Pour ce qui concerne les expulsions d’étrangers, par exemple, d’enfants étrangers, ce qui est encore pire, à mon sens, tous, le flic qui arrête, le maton qui garde, le flic qui transporte, le douanier qui vérifie, l’hôtesse qui reçoit dans l’avion, le pilote qui le conduit, le juge, le préfet, tous, ne font qu’obéir à des ordres. Ils n’ont pas le choix. C’est, du moins, ce qu’ils disent. Si l’on vous montre un film sur l’Allemagne nazie ou bien sur l’Europe de l’Est d’avant 1989, c’est fou ce que vous êtes prompts à vous scandaliser de la lâcheté de nos frères humains qui, tous, vous diront qu’ils n’ont fait qu’obéir. Mais lorsqu’il s’agit de décortiquer la suite d’événements qui conduisent à renvoyer chez elle, au Maroc, une jeune fille de 18 ans qui n’y a plus aucune attache, qu’il s’agit de constater que cette expulsion n’est possible que parce que tout le monde, du plus petit flicaillon qui est venu l’arrêter au préfet qui a signé l’arrêté, au pilote qui l’a emmenée, de constater simplement le fait que, parmi tous ces gens, il ne s’en est trouvé aucun pour lui éviter ce sort absolument intolérable, là, on est certain qu’on peut de nouveau ressortir les classiques: il est encore fécond, le ventre qui engendra la bête immonde!.....
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