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27/10/2014

Les loups envahissent la France

Hier, dimanche 26/10, j'entendais sur France Inter un reportage au pays des loups et des éleveurs. Les éleveurs ont peur. Ils ont surtout du chagrin. Rendez-vous compte, les pauvres brebis... Elles souffrent quand un loup les attaque. A la question : mais vous, vos agneaux, vous les envoyez à l'abattoir, chaque année, une réponse magnifique ... Oui mais c'est pas pareil. Une crainte générale, néanmoins, côté éleveur, le fait que le loup n'a plus peur de l'homme. Au point qu'il vient capter parfois des brebis à moins de 200 mètres du berger. Pour résoudre ce problème, les éleveurs exigent de pouvoir "prélever". On ne tue pas un loup... On prélève. Nous, c'est pas pareil !... Le soir-même, j'apprenais la mort de Rémi Fraisse. Un opposant au barrage de Sivens. Depuis, on croit savoir qu'il aurait été victime d'une explosion. Nous sommes beaucoup à soupçonner les forces de l'ordre qui n'en sont pas à leur coup d'essai, voir en référence la manifestation nantaise anti-aéroport et ses nombreuses victimes. Je me demande, au bout de tout ça, si le loup et les flics, ce serait pas la même chose. Ils n'ont plus peur.... Que pourrait-on bien faire pour foutre un peu la trouille à nos chers policiers ? Prélever ?....

15/10/2014

Dogme

Depuis que le monde est monde, les puissants, quels qu'ils soient, ont toujours combattu sur le terrain de la culture pour eux-même et l'ignorance pour les autres. Ce qui fait qu'un très petit nombre de personnes parviennent à régner sur une troupe immense tient à une seule chose : ils ont la culture. Par culture, il faut d'abord entendre lecture et écriture.  Pourquoi croyez-vous que, au travers des âges, le "peuple" a toujours été inculte ? Au travers des âges ne convient pas vraiment. C'est une tendance de fond qui a vu des exceptions. La plus notable étant, pour les gens de ma génération, les années 70. N'en reste pas moins que, la tendance majoritaire est quand même que le peuple reste inculte. Dois-je rappeler que les tenants du régime nazi affirmaient, Goëring en tête : le peuple n'a besoin que de savoir compter jusqu'à 100 et signer son nom. Il y eût également la version tyrannique des dictatures de l'Est : c'est moi qui décide ce que le peuple doit lire. N'en reste pas moins que le propos est toujours le même, que la tyrannie soit communiste ou libérale.... Polop !.. Le peuple ne peut être cultivé. Pour vous en convaincre, il suffit de regarder l'état de délabrement dans lequel est aujourd'hui notre école, en particulier la différence effarante qui est faite, par cette institution, entre enseignement pour les riches et enseignement pour les pauvres. MAIS ....  Le monde étant ce qu'il est, les moyens technologiques évoluant, il y a des fuites. Voilà que le peuple crée des blogs, des sites, des listes sur lesquelles on échange à peu près librement. Sur lesquels on critique, on construit, on conteste. Qu'à cela ne tienne. Si le langage se met à servir la rébellion, qu'on ne peut museler cette résistance, il reste une arme : changer le langage. Un "glissement sémantique", on appelle ça. Le plus marquant fut, sans doute, la mobilisation pour l'école "libre" de 1984. En théorie, le mot "liberté" implique un choix. En 1984, ceux qui manifestent, très nombreux, pour la liberté de l'école sont justement les tenants d'une école où l'on ne choisit pas son orientation spirituelle puisque, justement, elles sont en majorité confessionnelles, c'est à dire qu'on y impose des convictions. Le mot est pourtant resté. Si vous parlez d'école libre, tout le monde comprend. Une question s'impose, fondamentale : la liberté de choix peut-elle aller jusqu'à tolérer le choix du pire ? Une question parfaitement anticapitaliste. Une question qui pourrait avoir l'avantage de recentrer ce débat sur ses fondements. Depuis, il y a eu bien d'autres exemples de ce glissement. Conservateur, par exemple. Et je ne vous parle pas des mots qui disparaissent. Classe sociale, prolétaire.... Mais le meilleur, je trouve, est l'un des plus récents. C'est le mot "dogmatique". Il a lentement glissé jusqu'à désigner presque exclusivement les gens dits de "gauche". C'est pourtant assez risible, lorsqu'on sait que le premier des dogmes est de nature religieuse et que ceux qui l'emploient pour discréditer leurs adversaires sont pratiquement tous des culs-bénis très prompts à descendre dans la rue pour dénoncer la "perte des valeurs", valeurs à peu près toutes inspirées par le "dogme" catholique. D'autant plus risible que , si la gauche de 2014 avait un dogme, cela se saurait. Tout le monde est d'accord pour reconnaître, au contraire, son absence de "Cap", dit un autre tenant de la droite. Les seules personnes à être restées dogmatiques, dans ce monde, ce sont des gens de  droite ou d'extrême droite, un vaste ensemble qui réunit autour du monde la droite française, la droite étatsunienne, les droites de l'Europe de l'Est, les Talibans, les égorgeurs et les islamistes de tous poils, bref, les vrais tenats d'un dogmatisme à quoi la gauche mondiale, à quelques exceptions près, est (oserais-je un hélas !..) totalement étrangère.