02/05/2009
RNUR (Régie Nationale des Usines Renault)
Je me souviens que les usines Renault, les historiques, celles de Boulogne Billancourt, furent nationalisées à la sortie de la guerre, en 1945, par le conseil de la résistance, qui a à son actif la plupart des acquis sociaux sur lesquels nous ne cessons de revenir depuis. La raison en était que Mr Louis Renault avait ouvertement collaboré avec l’occupant allemand, avec qui il partageait certaines vues sur le monde. Exactement comme Mr Henri Ford, d’ailleurs, sauf que Ford, lui, peut être soupçonné d’avoir jusqu’à inspiré Adolphe, alors que Renault n’a fait que suivre.
L’histoire conjointe de l’Etat et de Renault va durer jusqu’en 1996, date à laquelle le gouvernement décida de le privatiser à nouveau. Je n’insinuerai pas qu’il l’a rendu à la collaboration. Le fait qui m’intéresse est le discours qui a prévalu à l’époque. On nous a seriné, rabâché, répété, que la raison la plus évidente de la privatisation était que ce n’est pas à l’état de fabriquer des voitures. Prise hors du contexte, cette phrase a l’apparence du “frappé au coin du bon sens”. C’est vrai, si l’état doit faire des voitures, et doit-il le faire?, pourquoi des Renault et pas des Panhard, des Heuliez, des Unic? Vous voyez, le genre d’affirmation dont les gens, en général, ne savent pas quoi faire à part un bruit de bouche, un haussement d’épaules. Ben ouais!... Alors, on a privatisé dans la joie et l’allégresse. Youpi.
Sauf que nous voilà, treize années plus tard, devant un autre état de fait. L’état, vous, moi, nous, dépense des milliards pour soutenir Renault, Peugeot, Citroën, Heuliez, j’en passe et des pires. On pourrait m’expliquer pourquoi c’est maintenant l’heure de considérer que c’est à l’état de faire des autos?
Il paraît qu’on est dans un régime libéral. Libéral mon cul. Si on écoutait le marché, on fermerait les portes de toutes les usines automobiles françaises, qui n’ont pas su s’adapter, inventer, innover et qui sont bien embarrassées pour nous refiler leurs vieux tacots d’un autre âge, avec, en plus, pour cause de mondialisation, un tas de constructeurs étrangers qui, eux, l’ont très bien fait. Si on était véritablement dans un régime libéral, les usines françaises seraient foutues. Elles vont survivre. On n’est pas sous un régime libéral. Sornettes, communication, propagande, manipulation. N’oubliez pas d’aller acheter des actions dans l’automobile. On va mettre le paquet pour que ça dure.....
15:39 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
salut tous le monde si moi mardi abdallah le fils de mardi brahim ancien T M E il a debute le travail dans votre etablissment depuis 1968 il décede en 1997 je vous savoire si je le remplacer merci d'avoire me reponder je vivre ou maroc
Écrit par : mardi | 15/08/2009
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