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20/05/2009

Chausse-trappe

C’est assez amusant, à condition d’aimer l’humour grinçant, de constater à quel point les socialistes français ne parviennent pas à éviter les pièges sémantiques, dialectiques, de communication pure et simple que leur tend Mr Sarkozy. Comme s’il y avait là un traquenard d’ordre psychologique, une reconnaissance de facto de l’autorité du  président, une crainte, enfin quelque chose d’irrationnel. Le dernier en date, de piège, c’est de répéter à l’envi que la gauche n’aurait qu’une idée à défendre: son opposition au président. Sous entendu, aucun programme, aucune perspective, répandre à tout crin l’idée que la gauche serait comme paralysée. Je ne voudrais pas avoir l’air de voir encore une fois que le roi est nu mais, j’en suis navré, le fait d’être contre Sarkozy est, pour moi, un très beau et très suffisant programme. Si être contre Sarkozy, c’est refuser la privatisation des universités, choisir d’accorder les crédits nécessaires à l’amélioration du fonctionnement des services de santé, accorder à l’école les crédits nécessaires, embaucher des enseignants, rétablir l’impôt pour les plus fortunés, interdire les rémunérations exorbitantes pour les dirigeants, donner les moyens de son exercice à la justice, être contre la répression à outrance, et j’en passe, faute de place, et bien, je suis désolé, mais cela me semble faire un excellent programme de gouvernance pour une future équipe dirigeante. Ce qui m’épate, je l’avoue, c’est qu’il n’y ait personne, à gauche, pour présenter les choses ainsi.

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