11/06/2009
Hadopi
La loi Hadopi fait encore parler d’elle. Hier, le conseil constitutionnel l’a retoquée. Très rapidement, les adversaires de cette loi ont crié victoire. Jusqu’à ce que Mme Albanel réaffirme la volonté gouvernementale de pousser cette loi malgré tout, au risque d’avoir une loi parfaitement inapplicable, du moins pour ce qui concerne son volet sanction. C’est marrant, je dois avoir des oreilles assez spéciales, peut-être partiales, bornées, mais j’ai immédiatement entendu le fond du problème. Si le gouvernement persiste malgré le fait que son projet est vidé de la disposition qu’il présente comme la plus essentielle, ne serait-ce pas parce que cette disposition, la sanction, est, finalement, subalterne, et que la volonté est ailleurs? Et j’ai trouvé, figurez-vous. Cette loi établit un contrôle d’internet. Un contrôle légal. Sous prétexte de vérifier vos illégaux téléchargement, le gouvernement va mettre en place un système de surveillance de vos ordinateurs. Légal, le système. Comme tous les gouvernements du monde, le français va mettre la main sur le contenu de la toile. Nous nous battons pour le droit à télécharger et c’est autre chose que nous allons perdre. Le droit à l’expression libre. Le droit à la contestation, à l’information. Et cela de manière tout à fait indolore. Parce que le gouvernement nous aura jeté un os à ronger, sur lequel nous nous sommes précipités. Je vous parie que, en ce moment, ça doit bien rigoler dans les allées du pouvoir.
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