Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/09/2009

Libelle

Au royaume de France, manifestement, plus rien n’arrête la folie du prince. Ce régime basé sur la communication et la manipulation ne cesse de surfer sur la vague du “tout se vaut”. Dans ce registre, une ligne vient d’être franchie. Il s’agit d’affirmer que le projet de “taxe carbone” se compare à l’abolition de la peine de mort voulue par Mitterrand. Cet amalgame volontaire est odieux. Notre empereur Naboléon 1er n’hésite à aucun moment pour faire du passé table rase, pour récupérer, dénaturer, modifier, l’histoire qui l’a précédé. Outre qu’il fallait être autrement courageux pour abolir contre l’opinion publique la peine de mort en 1981 que pour imposer une nouvelle taxe qualifiée par notre sire lui-même de “symbolique”, serait-elle salutaire pour la planète, nous avons ici affaire à une confusion dont je ne peux croire qu’elle soit involontaire. D’un côté, un problème moral, le droit à ôter la vie, de l’autre, une mesure certes nécessaire mais très matérialiste. Il ne s’agit pas de grandir l’esprit humain mais d’assurer, si l’on accepte le catastrophisme ambiant, l’avenir de l’espèce, du moins, un type d’avenir. Un avenir où l’on ne change rien aux principes qui font nos sociétés mais où l’on ne soigne que les conséquences. Je suppose que nous serons assez peu à réagir vivement à cette nouvelle atteinte à la morale humaine et, en particulier, en politique. Je tiens à faire part de ma totale indignation devant ces mots qui mériteraient que leur auteur soit immédiatement cloué au mur de la honte de la pensée humaine.

Les commentaires sont fermés.