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29/09/2009

RSA jeunes

Bon... Moi, Nicolas, je vous accorde à vous, les jeunes, le RSA. Bon, faut pas déconner.. Pour l’avoir, faudra avoir travaillé, hein... Vous avez pas que des droits.. Des devoirs aussi vous avez.. POURQWA? J’aime pas les assistés... Faut se remuer le cul pour y arriver... Regardez, moi: je suis pas né où il fallait, Neuilly, c’est le trou du cul du monde, j’ai pas eu de chance, j’ai pas pu faire d’études, à la maison, c’était l’enfer, pas de livres, pas de place et aujourd’hui, hein, aujourd’hui? Je suis le président de la France. J’ai beaucoup travaillé pour ça... Et mon fils, hein, Jean.... Vous voyez pas le talent?... L’énergie qu’il développe, le petit, là, qu’est pas né où il fallait, pour y arriver? Alors vous, les jeunes, il va falloir vous secouer. Si vous croyez qu’on va vous accorder de quoi bouffer parce vous vous êtes donné le mal d’être là seulement, ah bah non...   Il faut tra...va...yer. C’est la crise, les petits... Pas de bouches inutiles... Vous aurez le RSA si.. vous en avez pas besoin.. Mais moi, Nicolas, je vous donne le droit.. C’est un truc de gauche, ça, non? Vous allez pas vous plaindre....

Bal des vampires

Bon ben, pas le choix... Polanski... Comme cul entre deux chaises, là, on peut guère faire mieux.. Dans quinze jours, on aura oublié.... L’actualité, vous savez bien!.. Mais le problème posé, reconnaissons, épais!... Un Monsieur a des relations sexuelles avec une jeune fille de treize ans.... Si c’est votre fille, pas un pli, vous portez plainte... Sauf que c’est en 77.. 1977... Roman a 44ans... A cette époque, 44ans, 13 ans, cela n’a aucun sens...  On est en pleine confusion de la libéralisation des moeurs.... Tout est permis. Je ne dis pas que c’est bien. Je dis que c’est... Mais, bémol absolument incontournable, il y a accusation de viol... Si viol il y a, aucun doute.. On n’est plus dans la relation avec mineure... Le viol est un crime... Polanski mérite, dans ce cas, sa peine, trente ans après ou pas... Le problème, c’est que la plaignante est favorable à l’abandon des poursuites. Ce qui ne plaide pas pour la thèse du viol. Une femme violée n’abandonne jamais les poursuites envers son violeur... Et je touve cela légitime. Le viol est un délit à jamais marqué dans la peau de la victime, inoubliable, impardonable, jamais dépassable. En prison, le violeur, serait-ce après cinquante ans... En ce sens, le droit états-unien est supérieur au nôtre, puisqu’il n’admet pas de precription pour ce crime... Le problème, en l’espèce, c’est que le viol n’est pas certain et que la plainte initiale est l’oeuvre des parents de la jeune fille de l’époque. Il semblerait donc qu’il s’agisse plus d’un délit de relations sexuelles “illégales”, entendez entre un adulte et une mineure, que de viol. Un problème moral. L’expression du puritanisme de certaines de nos sociétés.... Dans ce contexte, les mots prononcés ces jours-ci autour de l’affaire me laissent sur le cul... Arguer du fait que Polanski est un génie pour souligner l’indignité de sa situation actuelle est proche de l’odieux. Célèbre ou pas, s’il a violé, il mérite. Mais personne ne s’aventure sur le terrain de la pudibonderie. Ne pas choquer le bourgeois, ne pas laisser entendre qu’une jeune fille de treize ans pourrait disposer de son corps... Ne pas bousculer l’ordre établi, rester derrière sa façade de père la pudeur... Lamentable... C’est à ce genre de situation qu’on doit d’apprendre dans quel univers nous vivons réellement.

28/09/2009

Berlu et le racisme ambiant

Il n’y va pas avec le dos de la cuiller, notre cher Berlu... Bronzé, le président des Etats-Unis... Sa femme également... de la part d’un type qui passe sa vie sous les lampes UV, c’est plus que cocasse.... Du racisme à l’état brut.. ils font quoi les Italiens, là? J’ai pas entendu de protestations outragées. Remarquez, ce n’est pas parce qu’on ne les entend pas qu’il n’y en a pas. L’info, vous savez bien... Berlu se sent manifestement à l’aise, en ce moment.. Il n’arrête pas d’en lâcher de bonnes... A cause de sa reprise en main de la justice? De sa main-mise sur l’info? C’est à peine croyable, une remarque pareille de la part d’un responsable de ce niveau!... Ahurissant. Si la situation italeinne vous intéresse, je vous conseille la visite d’un blog de résistance .... (ICI) ... Toute la politique italienne décortiquée et analysée.. Sans concession.
Si vous fouillez un peu, vous y découvrirez même un renvoi à l’un de mes articles sur le nôtre, de pantin... Sarko-Berlu, même combat?

 

 

24/09/2009

trou de la sécu pour les nuls

Le trou de la sécu.. 130 Milliards (prononcez miyarrr)! Vous rendez compte? La phrase la plus bidonnante sur ce sujet, c’est quand même: cette dette, si nous ne la payons pas, ce sont nos enfants qui vont la payer. Ouaf! ouaf! Ouaf!.. Ça fait du bien de rire, hein?.... Si vous ne savez pas ce qu’est la démagogie,la manipulation de l’opinion, c’est ici un excellent exemple. Aucun d’entre nous n’est apte à envisager quelque menace que ce soit sur sa progéniture. La phrase pré-citée est donc certaine d’atteindre son but. Dans toutes les chaumières de France, tous les parents regardent d’un oeil tendre leur petit bout de rien, si mignon, parfois à peine né, et se disent unanimement: je peux pas lui faire ça quand même!... C’est gagné. Les plus excités sont évidemment les “experts”. Ils crient carrément au loup. La solution, nous devions la trouver avant-hier. C’est déjà presque trop tard. Les experts ont une situation comparable aux employés du “pôle pour l’emploi” qui voudraient résoudre vraiment le problème des chômeurs et qui se rendraient compte que, dans cette éventualité, ils n’auraient eux-mêmes plus d’emploi, ou bien d’un médecin qui aurait vraiment envie de soigner ses patients qui, donc, ne viendraient plus....  Les experts...  Comme moi, vous savez ce qu’est concrètement un budget. Si, ce mois-ci, vous devez changer les pneus de l’auto, ben, vous n’irez pas au resto. La somme totale est fixée, non extensible.. Il faut faire des choix.... L’Etat, ce qu’on appelle l’Etat, pareil. Des choix, qu’on appelle politiques, dans ce cas. De la santé ou bien des armes, des routes ou bien du social, des écoles ou bien des centrales nucléaires des avions Dassault ou bien des hôpitaux... Choisir de nous présenter le trou de la sécu comme une dépense non assumable, signifier par là que des choix politiques ont été opérés, parler de dette envers les générations futures n’est qu’encre de poulpe. Pourquoi ne nous présente-t-on pas le budget de l’armée comme un gouffre dont les générations futures devront assumer les conséquences? Allez, je vais vous dire ce que j’en pense vraiment: la sécu, à très court terme, sera privatisée... Ce pays, ses gouvernants, ont depuis longtemps accepté la loi du plus fort, du pas malade, du bien portant.. Et malheur aux malades.. Ils devront payer ou mourir... Et prétendre que le “trou” est une menace pour les générations futures n’est que foutaises... Foutaises que, hélas, nous gobons benoîtement.

Sarko-Bush

Thierry de Montbrial, directeur-fondateur de l'IFRI, (dont la voix ressemble étrangement, d’ailleurs, à celle d’un certain Ernest Antoine Seillières,... Peu flatteur sous ma plume) grand révolutionnaire devant l’éternel, France Inter, jeudi 24/09, 8h20: la position de N. Sarkozy vis à vis de l’Iran ne s’apparente à rien d’autre qu’à celle d’un Georges Bush... C’est une évidence. Cela va tellement mieux en le disant. Surtout lorsque ça vient de ce côté de la société, plus incontestable. On ne peut pas soupçonner de Montbrial d’être un opposant systématique au pouvoir. C’est dit, donc.. Ainsi que je l’ai de nombreuses fois relevé, notre prez est un conservateur de la pire espèce, un nostalgique patent des Thatcher, Reagan et consor et, surtout, de Bush, dont il est maintenant admis qu'on peut le qualifier d'extrêmiste de droite. Notre Prez est un tenant de la révolution conservatrice, qui a au moins deux trains de retard. C’est volontaire. Ce qu’il veut, lui, c’est revenir au bon vieux temps de la domination des plus riches et des plus forts, avec tous les accessoires, la domination sur le tiers monde, voir le discours de Dakkar, l’Iran aujourd’hui, la politique envers les migrants, avec aussi l’ordre moral, en particulier dans la finance, position dont je voudrais rappeler qu’elle a toujours été celle des fascistes, Hitler compris, qui ont toujours condamné les excès du capitalisme, avec, aussi, la religion comme instrument de moralisation de la société.. Un vrai de vrai conservateur nostalgique et revanchard. Revanchard sur la Révolution Française, 1905, le Front Populaire de trente six, soixante huit, et tous les acquis de la “classe ouvrière”. C’est une évidence... Quand c’est Thierry de Montbrial qui le souligne, je veux croire qu’on va enfin l’entendre. Et, avant tout, qu’on va comprendre que ce que veut notre cher Naboléon, c’est en revenir à un ordre du monde qui nous vaut aujourd’hui une planète ravagée et partout, ou presque, en guerre, qui est l’héritage d’un certain G.W. Bush.

22/09/2009

Roquet VS pédigree

Nous sommes ici par la volonté du peuple, nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes... Ça, c’est du Mirabeau (Honoré Gabriel Riqueti de Mirabeau:1749-1791). Je suis ici par l’acharnement d’un homme, j’en sortirai innocent au nom du peuple français. Ça, du De Villepin(Dominique Galouzeau DE Villepin). Le “de” est souvent oublié. Je m’interroge sur cet oubli fréquent. Il s’adresse à notre Naboléon, de son vrai nom Nicolas Sarközy DE Nagy-Bocsa, encore un “de”, bonapartiste bon teint, teigneux et revanchard. Sur le fond, pas d’avis. La justice, dont la balance sera sûrement tripotée, nous dira le droit, du moins une vision du droit dont on peut craindre, hélas, qu’elle ne sera pas tout à fait impartiale. Mais qu’un type plutôt profondément républicain s’en prenne à un bonapartiste autoritaire et utilise pour cela une allusion à la Révolution Française, ça, c’est assez réjouissant. Rien n’autorise à penser que Mirabeau aurait été heurté par l’arrivée de Bonaparte au pouvoir. Pourtant, la haine de de Villepin pour un petit caporal survolté et démagogique a une certaine tournure sympathique. De Villepin représente, quelle que soit son intention véritable, probablement peu reluisante, la résistance d’une partie de la droite légaliste face aux dérives despotiques de cette partie de la droite française qui a toujours été, au long de l’histoire, et en quelques occasions, antirépublicaine. En ce sens, je souhaite à de Villepin de mener sa tâche à bien et de parvenir, comme il le souhaite manifestement, à mettre le nez de l’autre dans son caca. Tripotage de balance pour tripotage de balance, je l’avoue, je la ferais plutôt pencher dans le sens du grand méchant avec pédigree.

15/09/2009

Commission Stiglitz

Je ne saurai dire où ni par qui j’ai entendu dire récemment qu’un prix Nobel d’économie pouvait s’apparenter à peu près à un prix Nobel d’astrologie. Affirmation souventes fois émise, qui repose sur le fait que l’économie n’est en rien une science exacte. Peut-être pas même une science. La science repose sur l’expérience. Une loi n’y est vraie que si l’on peut la vérifier par l’expérience et, surtout, reproduire cette expérience pour obtenir les mêmes résultats. Sur quelle expérience scientifique l’économie peut-elle se baser? Sur quelle réitération? L’un et l’autre sont totalement impossibles. Un certain nombre de gens considèrent donc avec raison que les “experts” en économie ne sont pas plus fiables qu’une Madame Irma avec sa boule de cristal. Ainsi en va-t-il de Mr Stiglitz, à qui notre souverain vient de faire appel. J’ai conscience du fait que le discours de Mr Joseph n’est pas un discours ordinaire et que, par conséquent, il fait une assez mauvaise cible pour qui voudrait stigmatiser le libéralisme. Ses objections à l’ordre économique actuel, au monde financier en particulier, en font plutôt un allier de qui voudrait réformer cet ordre établi. Il n’empêche, sa parole n’est absolument pas plus crédible que celles de ses petits camarades de jeu. Il n’y a pas d’expertise en économie. Tout y est flan. La mission confiée à Mr Stiglitz est de proposer une autre mesure du “bonheur” des peuples que le simple PIB et sa sacro-sainte croissance. Il y aurait, évidemment, beaucoup à dire sur les notions de bonheur, de bonheur universel et, pire, de bonheur mesurable. Ces notions fleurtent allègrement, ce fut le cas dans l’histoire (autre science absolument inexacte), avec la dictature. Je ne vous parle pas du jugement de tous ceux qui, comme moi, pensent que le bonheur n’est pas une réalité. Ces objections liminaires posées, on peut s’interroger sur le but réel de la démarche. La moralisation du capitalisme, la mesure du bonheur réel, la modération de l’importance du PIB dans les politiques nationales, toutes ces choses ne cadrent pas tellement, euphémisme, avec la personnalité de notre “guide”. Il n’est qu’à consulter la liste de ses proches amis. Quelle mouche le pique?  Dans quel but faire appel à Stiglitz et nous pondre un projet de bonheur à la française? La réponse m’est venue ce matin d’une dangereuse éminence grise du nom de Guaino. On ne se méfiera jamais assez de ce personnage, auteur, par exemple, du discours de Dakar et dont le nom commence par la même lettre que le ministre de la propagande d’un autre “guide” tristement célèbre. Que dit Guaino? En résumé, qu’il est temps de nous rendre compte que nous vivons dans un pays exceptionnellement favorisé, où il fait bien meilleur vivre que dans la plupart des autres, ce qui, d’évidence, n’apparaît pas dans les chiffres économiques habituels.  La commission Stiglitz va donc déboucher sur un constat politiquement très utile. Vous vous plaignez? Mais de quoi? Regardez les chiffres! Nous sommes objectivement dans l’un des meilleurs pays du monde. Vous cherchiez, comme moi, ce qu’on voulait vous vendre? Et bien je vous fous mon billet que ce qui se prépare est ni plus ni moins qu’un musellement des revendications typiquement françaises sur la protection sociale, le niveau de vie, la dureté du travail, et tout le reste de nos acquis. De quoi on se plaint? Regardez les mesures. Vous êtes heureux!.... Un coup de comm... Et Irma Stiglitz s’est fait piéger dans la nasse de la manipulation médiatique de notre cher  “guide”. Normal , je vous l’ai dit... Aucune clairvoyance...

11/09/2009

Les loups

Hurler avec les loups, c’est pas mon truc. Sur quoi on se jette ces temps-ci? Hortefeux, évidemment. Hou, le vilain pas beau!... Il fait des blagues racistes pas drôles du tout, dites donc! ... C’est à se tenir les côtes. C’est seulement maintenant qu’on découvre que le sieur est raciste? Et toute son oeuvre passée, ça ne suffisait pas? Ah bah oui, mais là, hein, la main dans le sac... On a la vidéo... Ça buz énorme sur le net. On l’entend le dire!... Vous vous rendez compte!.. Par qui on est dirigé, hein!... Des cris d’orfraie, on disait, dans les temps. Des pâmoison de courtisanes. On se souvient, quand même, que ce type a été notre premier ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire? On se souvient qu’il a remis dans l’avion environ 30 000 étrangers? Et on se souvient de ses oeuvres depuis qu’il est ministre de l’intérieur? Ah bon!.. S’il en fallait encore, on pourrait rappeler son appartenance au Groupe Union Défense (GUD) pendant sa jeunesse, un groupuscule d’extrême droite pas raciste du tout du tout... Et c’est maintenant , donc, qu’on découvre qu’il est raciste.... Décidément, non, j’aime pas les meutes.

Dans le même registre, cette allergie au convenu, je me suis envoyé une demi-heure de France Inter vers midi. Stéphane Bern!.. Vous me direz, j’ai qu’à pas... J’avais pas de livre. Je suis resté parce que j’ai été saisi d’une sidération. Vous avez déjà écouté ça? C’est proprement affligeant. Une vulgarité pareille, c’est presque inconcevable. J’ai dit vulgarité, parce que c’est pas les mots gros qui me font peur, vous savez bien. Vulgaire, vous savez, inculte, fier de l’être, sorti de la cuisse de Zeus (je suis pas sûr, là, mais moi, les dieux!..) méprisant et au ras des pâquerettes. Le pire, c’est une espèce de boeuf (je crois que c’est Alexis Trégarot ou François Reynaert, l’un des deux.. Je n’en connais aucun mais j’ai fait des recherches.. C’est fou le temps qu’on a à perdre, non?) qui rit grassement dès que l’un des intervenants dit une chose censée être drôle. On croirait des rires enregistrés. C’est même plus la peine, ça marche tout seul.... Absolument bouleversifiant... Je me doutais même pas que ça pouvait exister.. Et c’était France Inter... C’est comment ailleurs? Y’en a qui connaissent? Ah!.. Là, j’ai vu des doigts se lever... On a tous nos tares, hein!... Houuu! hurlent les loups...

Si c’est ce genre de truc qu’on écoute à longueur de journée dans mon pays, je comprends mieux pourquoi on a tant tardé à qualifier Hortefeux de raciste et le même et son mentor, notre cher Naboléon, de faschos....

09/09/2009

Machines de mort

La France se réjouit: nous allons vendre du Rafale.... Enfin, il se pourrait que...  On se tient les côtes, on danse la gigue. Des empouas!..., dites-moi, on va créer des empouas!... On va faire des sous, on va rééquilibrer un peu la balance commerciale!... On est fou de joie. Est-il permis de rappeler que nous allons vendre aux Brésiliens des machines de mort? On n’aime pas la guerre, non, non, mais la France est parmi les plus gros marchands d’armes au monde et continue de répandre, au nom de la croissance, ses machines de mort à la surface de la planète, autorisant, par là, une part assez importante de tous les massacres et des guerres qu’on y voit. Les Brésiliens avaient peut-être besoin d’autre chose que ces engins de destruction. Des éoliennes, des panneaux solaires, de la technologie informatique, de la téléphonie, à la rigueur. Mais vendre des armes, vraiment, je ne vois pas en quoi cela pourrait être réjouissant. L’éthique, pour les industriels, ce ne sera jamais qu’un obstacle à la liberté d’entreprendre.

08/09/2009

Libelle

Au royaume de France, manifestement, plus rien n’arrête la folie du prince. Ce régime basé sur la communication et la manipulation ne cesse de surfer sur la vague du “tout se vaut”. Dans ce registre, une ligne vient d’être franchie. Il s’agit d’affirmer que le projet de “taxe carbone” se compare à l’abolition de la peine de mort voulue par Mitterrand. Cet amalgame volontaire est odieux. Notre empereur Naboléon 1er n’hésite à aucun moment pour faire du passé table rase, pour récupérer, dénaturer, modifier, l’histoire qui l’a précédé. Outre qu’il fallait être autrement courageux pour abolir contre l’opinion publique la peine de mort en 1981 que pour imposer une nouvelle taxe qualifiée par notre sire lui-même de “symbolique”, serait-elle salutaire pour la planète, nous avons ici affaire à une confusion dont je ne peux croire qu’elle soit involontaire. D’un côté, un problème moral, le droit à ôter la vie, de l’autre, une mesure certes nécessaire mais très matérialiste. Il ne s’agit pas de grandir l’esprit humain mais d’assurer, si l’on accepte le catastrophisme ambiant, l’avenir de l’espèce, du moins, un type d’avenir. Un avenir où l’on ne change rien aux principes qui font nos sociétés mais où l’on ne soigne que les conséquences. Je suppose que nous serons assez peu à réagir vivement à cette nouvelle atteinte à la morale humaine et, en particulier, en politique. Je tiens à faire part de ma totale indignation devant ces mots qui mériteraient que leur auteur soit immédiatement cloué au mur de la honte de la pensée humaine.

07/09/2009

Sarko l'est-il ou non?

Lors d’un débat réunissant, entre autres, JL Mélenchon et JF Kahn, ce dernier  évoqua, à mon avis tout à fait à propos, les “dérives” démocratiques de notre cher Nabotléon... Ce à quoi Mélenchon répondit d’une manière que je trouvai un tantinet sublunaire, arguant du fait que nous étions en démocratie, que Sarkoléon n’a rien d’un fascho, que le “front” anti-sarko n’a aucune légitimité, etc, etc.... Surpris, non... Déçu, certainement. Que Mélenchon fasse partie de cette “caste” qui refuse mordicus de reconnaître en notre Prez un être faschoïde m’attriste. D’abord parce que je ne comprends toujours pas pourquoi il est interdit de dire que la politique de notre “leader” (traduire en Allemand!..), dans le domaine de l’immigration, par exemple, mais, également, de la “communication”, comme dans le domaine du népotisme, ou de l’abord à l’argent, j’en passe..., s’apparente à des pratiques relativement connues et que nous attribuions à tort au passé, et ressort bel et bien de pratiques pour le moins antidémocratiques, et que, bien sûr, il est formellement interdit dans le Landernau politicien de le traiter de “fascho”. Déçu parce que la tentative de Mélenchon de ré-encrer la gauche à gauche avait toute ma sympathie. Or, il est patent que ce qui lui tient surtout à coeur est de se démarquer par rapport au reste de ses petits camarades de jeu. Faudrait-il pour cela refuser de reconnaître que nos libertés sont menacées, que notre avenir s’assombrit, uniquement parce que c’est là la position du plus grand nombre. Je l’ai déjà écrit, l’anti-sarkozisme me paraît en soi un projet politique assez cohérent et suffisant. Mélenchon semble avoir choisi de ne pas hurler avec les loups pour faire valoir sa “différence” et en récolter les fruits...... Le passé nous a déjà confrontés à ce genre de positionnement qui, généralement, ne se termine pas au mieux pour ses défenseurs.. Suive mon regard qui veut....

Trou de la sécu

C'est l’automne. Revoilà le spectre du “trou de la sécu”. Cette manière de voir notre système de solidarité et de santé, angle de vue qui s’est installé au fil du temps depuis les années 80, le fait de considérer la sécurité sociale comme une entreprise qui se doit d’équilibrer la balance entre ses recettes et ses dépenses, ce point de vue est tout simplement faux. Le principe même de la sécu, c’est que l’Etat décide de redistribuer une part de l’impôt, impôt qui n’est pas autre chose que la contribution de chacun au confort de tous, d’en dépenser une partie, donc, pour assurer à chacun d’entre nous, quels que soient ses moyens d’existence, une santé acceptable et des soins efficaces. Par essence, les comptes ne peuvent pas être en équilibre. Déséquilibre qui tient, à la base, à la décision de l’Etat d’investir dans la santé de l’ensemble de nos concitoyens. Par essence, ce projet coûte forcément à l’Etat. En conséquence, la notion même de “trou” est totalement erronée. L’existence de la sécurité sociale suppose en soi ce trou. Sous cet angle, différent du sens commun, nous pouvons en fait constater que ce qui est remis en cause c’est bel et bien le principe même d’une sécurité sociale, de la participation de chacun à la santé de tous, et, en particulier, de ceux qui ont la malchance d’être confrontés à la maladie. Accréditer la notion de “trou”, ce n’est rien d’autre que faire une politique basée sur la part de la population qui n’est pas malade, qui, par conséquent, n’a pas un besoin vital et immédiat d’une solidarité, vision absolument fausse puisque nous sommes tous, un jour ou l’autre, confrontés à la maladie, ou bien la part de la population qui a les moyens de payer pour sa propre santé. C’est une sorte de “malheur aux vaincus”, un eugénisme mou qui ne dit pas son nom mais aboutit effectivement à l’élimination des plus faibles. Et, bien évidemment, vous l’aurez remarqué, personne, à de très rares exceptions près, ne proteste contre cette logique on ne peut plus extrémiste (là, si je donnais le fond de ma pensée, je dirais extrémiste de droite, bien sûr...). Le trou de la sécu, ce n’est rien d’autre que le choix du refus de la solidarité envers les plus faibles d’entre nous. Il n’y a pas plus de “trou” que de beurre en broche. Et, pourtant, vous l’aurez remarqué, tout le monde en parle, d’un bout à l’autre de l’échiquier politique. A ce titre, le débat états-unien est très enseignant puisqu’il s’y agit, à gros traits, de faire payer les W.A.S.P. (“blancs”) pour soigner une population déshéritée majoritairement “noire” (quelle horreur!...). Je ne doute pas que notre actuel débat passera, dans l’avenir, pour l’un de ceux qui nous vaudront une condamnation devant l’histoire, pour n’avoir pas vu les enjeux sociétaux sous-jacents, pour avoir délibérément condamné de “pauvres” gens à la mort faute de solidarité.

02/09/2009

Réforme de l'instruction

Allez, tiens, modernisons!... Sur le sujet de la justice on risque bien de trouver un consensus très large si l’on parle de poussière, d’archaïsme, d’obsolescence... Pas étonnant, hé!.. Ça fait cinq mille ans qu’on est au travail.... Etablir sur Terre une justice autre que divine, je me répands pas, à priori, vous voyez, c’est l’un des travaux les plus ardus de l'humanité... Et, bien entendu, on est loin du bout... Ainsi va le monde.. Nous sommes relativement médiocres et longs à la détente... Il faut faire avec. Si vous arrivez avec une réforme de la justice dans vos cartons, il y a de grandes chances que vous soyez acclamé.. Facile...  Cette fois, on va vous faire avaler que c’est la procédure d’instruction qu’il faut réformer... Pour cela, ils vont s’appuyer sur le désastre d’Outreau, les égarements d’un certain Burgaud, et supprimer le juge d’instruction (une création de la Révolution Française.. Tiens!.. Tiens!...). C’est moderne, c’est comme là-bas, dis, non, non, pas l’Afrique du Nord, les Etats Unis, le pays d’où tout ce qui est bien nous vient.... Enfin, en bref, c’est comme si c’était fait. Sauf que le juge d’instruction, en France, c’est à peu près le seul magistrat indépendant ou presque (ce que prouve Outreau, d’ailleurs!...) et que Burgaud a quelques prédécesseurs un tantinet encombrants: Eva Joly, Van Ruymbeke, Halphen, Thiel, Fayard (dit “Le shériff”.. Cherchez le vrai nom...),....  j’en passe et des moins bons... Tous ces magistrats ont, un jour ou l’autre, mis le nez dans des “affaires” assez nauséabondes qui impliquaient des personnalités politiques, et parfois pas des moindres. Ils l’ont payé, de sa vie pour l’un d’eux, par des “promotions” pour d’autres. Nos dirigeants veulent se débarrasser de ces trublions qui les empêchent de traficoter en rond. Comme cela fut déjà le cas en Italie, Berlu oblige, ils vont vous vendre une loi réformant l’instruction. Vous allez l’accepter... A qui profite le crime?